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Etudiants en médecine, quel droit à la grève ?

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Etudiants en médecine, quel droit à la grève ?

 

Introduction 

Le 3 novembre 2019 l’Assemblée Générale de l’ANEMF s’est positionnée pour que l’ANEMF appelle à la grève, et rejoigne les mouvements de mobilisation du 14 novembre protestant contre la situation actuelle des hôpitaux publics. Si tu es étudiant en médecine et que tu te demandes comment participer à cette grève, cet article est pour toi !

 

Qui a le droit de faire grève ?

Le statut de l’étudiant hospitalier est clair là-dessus, comme le rappelle l’instruction DGOS clarifiant les dispositions réglementaires relatives aux étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie :

“9. Droit de grève des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie 

Le droit de grève en France est un droit à valeur constitutionnelle (alinéa 7 du Préambule de la Constitution de 1946) et une liberté publique fondamentale pour les fonctionnaires et agents des services publics. A ce titre, les étudiants hospitaliers peuvent faire usage de ce droit. La faculté d’assignation du directeur est fondée sur la nécessité d’assurer la continuité des soins qui exige de pouvoir diagnostiquer et prescrire et qui ne peut reposer sur les étudiants hospitaliers. Ces derniers ne peuvent donc pas être assignés. Un étudiant ne pourra pas être sanctionné pour fait de grève.”

Tout étudiant hospitalier a le droit de faire grève !

Il convient toutefois de définir les étudiants hospitaliers en médecine : ce sont les étudiants de 2ème cycle, donc en DFASM1, DFASM2 ou DFASM3. Attention donc si tu es en DFGSM3 et en stage : le droit de grève ne s’applique pas pour toi ! Un étudiant de DFGSM3 relève du droit commun et n’est pas un étudiant hospitalier ou agent public. Tu peux toutefois essayer de te rapprocher de ton chef de service ou responsable de stage, qui au vu du contexte acceptera peut être de te laisser rejoindre le mouvement sans conséquence.

À noter aussi que le droit de grève ne s’applique pas pour les étudiants en Service Sanitaire.

 

Comment fait on grève ?

Premièrement, il faut que quelqu’un dépose un préavis de grève : ici ce sera l’ANEMF qui s’en occupera pour les externes, donc pas de soucis de ce côté là.

Une fois que cela est fait, il faut te déclarer gréviste nominativement et individuellement le plus tôt possible, au moyen d’un courrier à la direction des affaires médicales (DAM) de l’hôpital . Un courrier type sera bientôt disponible, à adapter en fonction de ton interlocuteur (directeur / directrice). Attention toutefois à attendre que nous ayions officiellement déposés le préavis pour te déclarer gréviste ! Tu peux aussi en envoyer une copie à ton chef de service. En effet, en faisant ça, tu le sensibiliseras aux raisons qui nous poussent à la grève. Ensuite, cela te permettra de conserver de bonnes relations avec l’ensemble des acteurs de ton stage. Pense aussi à nous prévenir afin que l’on puisse te comptabiliser parmi les étudiants grévistes !

 

Quelles seront les retombées si je fais cette grève ?

Rappelons tout d’abord qu’une journée de grève n’est pas rémunérée. Il vous sera donc normalement retenu une journée sur votre salaire. De plus, si vous êtes censés être en garde, la grève ayant lieu de 00h00 le 14 Novembre à 23h59 du même jour, il est possible que cette dernière ne soit pas comptabilisée et donc ni validée, ni rémunérée.

Au delà de ça : les étudiants hospitaliers ne sont pas considérés comme partie prenante de la permanence des soins. L’instruction déjà citée précédemment est également clair là-dessus :

“La faculté d’assignation du directeur est fondée sur la nécessité d’assurer la continuité des soins qui exige de pouvoir diagnostiquer et prescrire et qui ne peut reposer sur les étudiants hospitaliers. Ces derniers ne peuvent donc pas être assignés. Un étudiant ne pourra pas être sanctionné pour fait de grève”

Il n’est donc pas possible pour ton responsable d’exiger ta présence en stage. 

De plus, l’ANEMF s’engage à t’aider au moindre problème qui pourrait émerger à posteriori (invalidation de stage par exemple). Le respect des droits étant primordial, nous ferons les démarches nécessaires pour résoudre ces problèmes. 

 

Ressources 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=1FF0BB2679E9E7448FFFA5B418E4A849.tpdila07v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006177989&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170728

http://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2015/15-01/ste_20150001_0000_0031.pdf

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/La_protection_sociale_des_etudiants_en_medecine_en_odontologie_et_en_pharmacie.pdf

Romain Levesy
Premier Vice-Président
romain.levesy@anemf.org

Sur la base d’une fiche technique rédigée par Loïc Lemoine et Remise à jour par Vincent Borgne

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[CdP] Les étudiants ne seront plus les proies des maisons d’édition !

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Communiqué de Presse

Les étudiants ne seront plus les proies des maisons d’édition !

Paris, le 14 octobre 2019

Dans le cadre de la réforme du deuxième cycle des études médicales, un ambitieux travail de hiérarchisation des connaissances a été effectué par les collèges de spécialités et la conférence des doyens dans l’optique d’écrire un référentiel unique. Ce référentiel unique a pour objectif de mettre fin aux insupportables redondances et contradictions générées par une non coordination des connaissances. Outil pédagogique crucial pour les étudiants, l’ANEMF demande depuis sa genèse la disponibilité en ligne et gratuite de ce référentiel.  

Ce jour, les maisons d’édition adoptent une stratégie de rapaces, négociant l’achat des droits papiers et numériques de ce travail collectif auprès des collèges de spécialité en sacrifiant les étudiants sur l’autel du profit. 

Les connaissances médicales ne font pas exception au concept de Science Ouverte ! Elles ne doivent pas être la source d’un bénéfice comme l’a déjà signifié à maintes reprises Mme La Ministre de l’Enseignement Supérieur ! De quel droit les maisons d’édition se permettent-elles de contrôler l’accès aux savoirs des futurs professionnels de santé ? De quel droit les maisons d’édition poussent-elles les étudiants à débourser 1 329,32€  pour accéder à tous leurs référentiels à jour ? 

Les étudiants en médecine ne pourront tolérer que des collèges d’enseignants privilégient sciemment l’enrichissement de leur structure au progrès qualitatif et social de leur formation. 

L’ANEMF appelle les collèges de spécialités à résister aux offres alléchantes des maisons d’édition et à préserver leurs étudiants déjà en situation précaire !

Sébastien VILLARD
Vice-Président chargé des études médicales
em@anemf.org
06 50 35 92 60

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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Suppression de la PACES, se donner les moyens de nos ambitions

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Suppression de la PACES

Se donner les moyens de nos ambitions

La PACES, Première Année Commune aux Etudes de Santé ne sera bientôt plus. Appelée à tort “première année de médecine” car elle permet aussi l’accès aux études de pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie, ce monstre de plus de 57 000 étudiants et au Numerus Clausus impitoyable est proche de disparaître irrémédiablement, mais au profit de quoi au juste ? Car il faudrait être bien naïf pour croire que la suppression du Numerus Clausus signifie la fin de la sélection.

Est-il seulement possible d’améliorer humainement et pédagogiquement l’entrée dans les études de santé tout en préservant des capacités d’accueil pertinentes et rigoureuses dans les formations médicales ?

Le Numerus Clausus, lui, ne date pourtant pas d’hier : initié en 1971, il est devenu au fil des années un symbole très fort de la sélection à l’entrée des études de Médecine. Cette sélection s’est étendue en 2010 à l’ensemble des filières médicales via la PACES. La raison de cette sélection ? Une nécessité de réguler le nombre de futurs professionnels de soins malgré l’engouement toujours plus fort des jeunes pour les filières de santé.

Or, il a suffi de quelques années pour se rendre compte du gâchis humain provoqué par la PACES : accumulation de stress, absence de pédagogie, réorientations difficiles, font partie des principaux déboires dont cette première année s’est rendue coupable. Qui ne connaît pas aujourd’hui dans son cercle social une personne ayant trimé sans vacances aucunes pour finalement “échouer” dans ses deux tentatives de concourir aux études de Médecine ?

Ainsi, certaines facultés de santé n’ont pas attendu une réforme pour expérimenter de nouvelles voies d’accès aux études de santé. Ce sont pas moins de vingt universités qui mettent aujourd’hui en place des passerelles, préparent à la poursuite d’études, proposent des modes d’évaluation alternatifs. Si celles-ci ont montré la voie à l’ensemble de la communauté universitaire, une réforme globale de l’entrée dans les études de santé s’imposait naturellement.

Cette réforme devait donc répondre à plusieurs buts majeurs, chers à l’ANEMF :

  • Former et sélectionner pertinemment les étudiants en fonction du système de santé de demain.

    Nous avons besoin de médecins capables d’analyse, de synthèse, d’ouverture d’esprit et d’humanités. Il est loin le temps de la relation soignant-soigné à sens unique et les nouvelles générations ont compris l’importance de remettre le patient au centre de l’attention et de la décision !

    Il est donc temps d’en finir avec le “tout QCM” et la voie d’entrée unique. Place aux épreuves orales et rédactionnelles, à une pluralité de parcours et à des projets d’orientation réfléchis.

  • Créer un climat de bien-être dans l’entrée dans les études de santé.

    Si nous voulons rompre avec le stress, la mentalité d’échec et plus globalement le gâchis humain, nous devons en finir avec le principe de l’année concours. Il est grand temps de séparer la phase de “validation”, permettant à l’étudiant d’entrer dans la licence de son choix, de la phase de “sélection”. L’idée de l’année unique compétitive avec des partiels doit disparaître au profit d’un contrôle continu et d’une possibilité de poursuite du cursus, et non pas de redoublement en cas d’échec.

Pourtant, un an après les annonces de la suppression de la PACES, les textes réglementaires ne semblent pas en mesure de répondre aux objectifs préalablement énoncés

. Sélection toujours axée sur le bachotage de connaissances, peu de diversification dans les profils d’étudiants, capacités d’accueil limitées qui font craindre une sélection dès l’entrée à l’université…

Ajoutons à cela des promesses de financements plus que timides : 6 millions d’euros débloqués pour la mise en place de ce nouveau système alors que ce sont chaque année plus de 55 000 étudiants qui s’inscrivent en PACES.

Alors à qui la faute dans l’avancée aussi laborieuse et finalement peu enthousiasmante de cette réforme ? Certes, le calendrier imposé par le gouvernement y est pour quelque chose, mais est-il le seul responsable ?

Les universités, qui possèdent une certaine autonomie d’application des textes doivent faire face à leurs responsabilités qui sont de créer de nouveaux enseignements propres à mener les nouvelles générations vers la réussite quels que soient leurs résultats de sélection.

Mais en y regardant de plus près nous constatons que le projet est tantôt accaparé par les doyens des facultés de santé qui y voient une rupture de leur monopole, tantôt délaissé dans certains établissements d’enseignement supérieur se sentant peu concernés. Il semblerait donc que la communication sans faille nécessaire à une bonne mise en place de la réforme ne soit pas au rendez-vous. Doyens, présidents, responsables pédagogiques et élus, les acteurs ne montrent clairement pas encore au regard de leurs étudiants et de l’ANEMF une capacité à travailler dans ce sens.

Mais l’enseignement supérieur français est-il seulement prêt à une telle métamorphose ? La PACES, année unique, redoublable et anti pédagogique avait l’avantage d’être économe en terme de logistique, de maquettes d’enseignements, de professeurs et surtout avare en matière de financements.

La réforme, en proposant un meilleur encadrement de l’étudiant et de sa réussite oblige à un effort manifeste de la part des personnels d’université et des élus des différentes instances pour créer un contenu de qualité en adéquation avec les objectifs précédemment énoncés.

Enfin revenons sur l’aspect financier de la réforme. Uniquement 6 millions d’euros fléchés à l’heure actuelle : cela représente à peine plus de 100€ par étudiant actuellement en PACES. Alarmant quand on sait qu’une partie de ces financements ne serviront qu’à amortir les flux d’étudiants dûs à la transition de système. Nous sommes alors en droit de nous demander si une remise en cause du modèle de la “PACES” constitue une priorité concrète du gouvernement dans cette réforme.

Les objectifs de transformation de l’entrée dans les études de santé sont clairs :  ils nécessitent un investissement humain, logistique et financier conséquent mais primordial. Ne nous cachons pas derrière l’illusion de la fin du numerus clausus et donnons-nous concrètement les moyens de nos ambitions, les étudiants et notre système de santé le méritent.

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’enseignement suppérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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[CDP] ANEMF ISNAR-IMG REAGJIR : Non, la coercition n’est toujours pas une solution !

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Non, la coercition n’est toujours pas une solution !

 

Paris, le 21 octobre 2019,

Le 11 octobre 2019, la Direction Générale du Trésor a sorti un rapport proposant de “nouvelles mesures” pour améliorer l’accès aux soins. Sans surprise, celles-ci consistent en un conventionnement sélectif ou encore le repêchage d’étudiants contre une obligation d’installation en zones sous-denses. Idées déjà décriées et sur lesquelles les parlementaires ont déjà émis leurs doutes.

Les auteurs du rapport avancent que le Contrat d’Engagement de Service Public (CESP) serait un dispositif qui n’a pas fait ses preuves et proposent une mesure qui s’y apparenterait. Elle permettrait à certains étudiants non admis en deuxième année de poursuivre leurs études médicales à la condition d’exercer en zones sous-denses pendant dix ans. À l’aube des réformes des études de santé prônant l’orientation intelligente, ce genre de proposition est incompréhensible : il est prématuré et inadapté de se lancer dans de nouvelles mesures sans permettre aux précédentes de faire leurs preuves.

Sortons de ces fausses mesures proposées comme celle du conventionnement sélectif ! Elles ne contribueraient qu’à faire fuir les futurs et jeunes médecins de l’exercice libéral, pourtant un axe fondamental de la transformation de notre système de santé. 

Alors les futurs et jeunes médecins le réaffirment toujours plus fort : oui, nous nous engageons et nous mobilisons sur les territoires pour l’accès aux soins.

Les structures jeunes ont travaillé sur de nombreux rapports proposant de véritables solutions et des mesures concrètes1. Les étudiants de deuxième cycle, les internes de médecine générale ainsi que les jeunes médecins généralistes ont la volonté d’aller découvrir les territoires, encore faut-il qu’on leur en donne les moyens ! L’application de la charte Hébergement Territorial des Étudiants en Santé est un premier levier à actionner. Quant à l’accompagnement des projets d’installation dans les territoires, il doit être l’une des urgences du Gouvernement. Les futurs et jeunes professionnels de santé prônent un exercice coordonné et pluri-professionnel, ce qui supposent des structures adaptées et de nouveaux systèmes d’organisation, comme le  guichet unique : il faut donc leur laisser la possibilité de les mettre en place. 

A l’heure où le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale passe sur les bancs de l’Assemblée Nationale, nous appelons les élus à entendre la voix des jeunes, à se saisir des mesures concrètes proposées qui favoriseront la découverte et l’attractivité des territoires et à ne pas se laisser séduire par de fausses bonnes mesures.

 

 

1Dossier Accès aux soins – mars 2019 ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG, ReAGJIR
Rapport sur les déterminants à l’installation – mars 2019 ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG, ReAGJIR, SNJMG
Rapport sur l’évaluation des contrats État – septembre 2019 Dr Sophie AUGROS
Résultats de l’enquête CESP – Avril 2019 – l’ISNAR-IMG

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente de l’ANEMF
presidence@anemf.org
06.74.83.85.16

Marianne CINOT
Présidente de l’ISNAR-IMG
president@isnar-img.com
06.73.07.53.01

Laure DOMINJON
Présidente de ReAGJIR
president@reagjir.fr
06.42.18.40.14

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[CdP] Réforme de la PACES : la fin d’une illusion ?

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Communiqué de Presse

Réforme de la PACES : la fin d’une illusion ?

Paris, le 22 octobre 2019

Depuis l’annonce de la fin du Numerus Clausus et du système de la PACES unanimement décrié, l’ANEMF a eu à coeur de travailler avec les acteurs institutionnels à l’élaboration d’un nouveau processus d’entrée dans les études de santé. Nos ambitions ? Plus d’orientation et moins de déterminismes sociaux ; plus de diversification des profils et moins de bachotage intensif ; plus de pédagogie et moins de risques psycho-sociaux ; tels étaient les objectifs. 

À l’issue des concertations, il est difficile de retrouver la philosophie de la réforme, dissimulée derrière la trop grande liberté d’application des universités. 

Pire encore, malgré des alertes régulières quant à l’absence de moyens suffisants alloués à la réforme, malgré un rendez-vous réunissant Matignon et l’Élysée, le gouvernement n’a apporté à ce jour de garantie suffisante pour un soutien financier à la hauteur de ces objectifs.

L’ANEMF, déjà réticente à l’autonomie complète des établissements d’enseignement supérieur dans le cadre de cette réforme, ne peut accorder une confiance aveugle à des acteurs universitaires pieds et poings liés par des moyens insuffisants.

La fin de la PACES et du Numerus Clausus n’est pas qu’un argument de campagne, c’est un enjeu majeur pour 35 000 futurs bacheliers, et à long terme pour l’ensemble de notre système de santé. 

Nous attendons donc du gouvernement un investissement durable, assurance d’une réelle considération de l’avenir de notre formation. Nous espérons en retour que les universités se saisiront concrètement et collectivement d’une réforme transformante et innovante.

En l’attente d’une adéquation entre les discours et les actes, l’ANEMF ne peut, ni cautionner le projet de réforme en l’état actuel, ni prendre le parti de rassurer les futurs étudiants. Elle continuera néanmoins à forcer son évolution dans l’intérêt des générations futures.

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’Enseignement Supérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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Manifeste des Etudiants en Médecine pour le Système de Santé de Demain

Réforme de la PACES : A défi majeur, réforme en trompe l’œil ? Les étudiants se mobilisent pour défendre l’avenir de la santé

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Réforme de la PACES

A défi majeur, réforme en trompe l’œil ?
Les étudiants se mobilisent pour défendre l’avenir de la santé

L’avenir du système de santé se dessine aujourd’hui avec tous les changements inhérents aux projets de transformation du secteur. Le vieillissement de la population, le numérique, l’intelligence artificielle ou encore l’exercice coordonné viennent bouleverser des concepts établis depuis un demi siècle. 

Ces évolutions impliquent l’ensemble de la société : État, professionnels de santé, citoyens et étudiants. Faire marche commune semble constituer l’évidence qui mènera à un système transformé, inclusif et multidisciplinaire.

Multiplier les collaborations et coordonner les acteurs, c’est la voie que prend notre futur système de santé. Le décloisonnement des professions sera une force pour la prise en charge des patients. 

Les évolutions du système vont engendrer de nouveaux métiers. Les barrières historiques entre les différentes professions de santé n’existeront plus mais laisseront la place à des pratiques nouvelles repensées par compétences au plus près des besoins des territoires.

Notre vision de la santé place le patient au coeur d’une médecine personnalisée et moderne. Chaque professionnel de santé s’adaptera à la singularité du patient, parce qu’il n’exercera plus seul et qu’il sera accompagné de nouveaux outils. 

Ce parcours doit être continu de la ville à l’hôpital. On ne systématise pas un parcours, on le crée au fur et à mesure des besoins du patient. 

L’accessibilité aux soins est revue face à la disponibilité et aux compétences de chaque profession de santé. Nous voulons redonner du temps aux professionnels pour intégrer le patient dans une relation humaine le reliant à ses soignants. La formation des étudiants est la base d’un système de santé que nous souhaitons co-construit avec l’ensemble des parties prenantes.

 

À défi majeur, réforme ambitieuse. La fin du Numerus Clausus et de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES) annoncée par le Président de la République devait nous permettre de repenser l’entrée dans les études de santé. Fin de la voie d’entrée unique, du bachotage et introduction d’une sélection respectueuse de la diversité des profils et de l’impact humain sur les futurs étudiants, nombre d’objectifs nobles devaient être les piliers de cette réforme.

Mais aujourd’hui l’heure est à la désillusion. Devant des textes aussi flous, et l’absence de moyens financiers suffisants de la part de l’Etat, les seules possibilités que l’on nous offre sont la reproduction de pratiques passées et dépassées

À la volonté d’une transformation imminente du système de santé, on nous répond par une réforme s’étalant sur des années. À la volonté d’une transformation en profondeur, on nous répond par la promesse du statu quo. 

Finalement, le recrutement des étudiants ne changera pas et peut-être pourrons-nous espérer un léger renouveau des programmes. Pourtant les discours sont unanimes : changer le paradigme du système de santé ne se fera pas sans une formation efficiente des futurs professionnels de santé.

Les futurs étudiants ne savent toujours pas à quoi va ressembler leur première année de formation. Comment susciter des vocations en repoussant l’échéance du changement. Nous y sommes prêts. La décision est entre les mains des Universités. 

La réforme se voulait ambitieuse. Force est de constater qu’elle a, aujourd’hui, perdu de vue ses objectifs. Ne laissons pas le manque de temps expédier la formation des futurs soignants et condamner l’avenir de la Santé en France !

Roxane Hellandsjö-Prost
Présidente de l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France)
06 50 38 64 94

Gautier DAVRAINVILLE–SIMONATO
Président de l’ANEPF (Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France)
06 77 38 74 34

Hadrien THOMAS
Président de la FNEK (Fédération Nationale des Etudiants en Kinésithérapie)
06 67 28 26 40

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Rapport d’activité de l’ANEMF 2018-2019

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Rapport d’activité de l’ANEMF 2018-2019

C’est avec honneur et fierté que nous publions le Rapport d’Activité de l’ANEMF de notre bureau 2018-2019 ! Ce document réunit, dans la mesure du possible, les actions menées par l’ANEMF durant ce mandat et reflète la grande diversité de celles-ci avec plus de 101 pages. Utilisez-le comme un catalogue dans lequel vous pouvez aller voir directement les actions réalisées par l’ANEMF dans le domaine qui vous intéresse !

Clara Bonnavion, Présidente 2018-2019
clara.bonnavion@anemf.org

 

 

Mot du bureau 2018-2019

Un mandat au Bureau National de l’ANEMF, un an au service des étudiants, c’est relativement bref mais extrêmement dense. Ce Rapport d’Activité tente de récapituler, dans la mesure du possible, notre mandat 2018-2019. Quatre parties pour quatre domaines, quatre prismes pour être témoins que les étudiants en médecine sont acteurs du changement et force d’innovation.

Héritant de dossiers conséquents, les réformes des études notamment, notre mandat a également été rythmé par un dossier d’envergure : le plan Ma Santé 2022 et sa loi d’Organisation et de Transformation du Système de Santé.

Réforme de l’entrée dans les études de santé, réformes des deuxième et troisième cycles, accès aux soins, coercition à l’installation, etc. Les combats de ce mandat ont été nombreux, tantôt contre le manque d’ambition, tantôt contre l’immobilisme, tantôt contre l’électoralisme, au détriment de l’intérêt des populations. Ils ont mobilisé une grande partie du bureau mais les principales victoires sont dues à l’implication de tous les étudiants, de toutes les facultés de France. Vous informer, vous préparer et vous donner les armes pour défendre vos intérêts et ceux que vous croyez justes, c’est aussi le travail d’un Bureau National. 

Si ces batailles là ont été imposées à notre bureau, nous avons aussi choisi de déclarer une guerre. La lutte contre la précarité étudiante a été votée Grande Cause de l’ANEMF 2019. Vous en avez vu les premiers retours lors du Week-End de Rentrée 2019, où le bureau suivant a présenté les résultats et accru plus encore la légitimité des revendications de l’ANEMF. 

Néanmoins, le portage politique de l’ANEMF ne doit pas se restreindre aux positions sur les études médicales et la profession. Face aux changements sociétaux et environnementaux, l’ANEMF doit pouvoir porter la vision globale d’un système de santé à la hauteur des bouleversements à venir. Ainsi, objectif affiché de notre mandat, la politisation du réseau innovations sociales et sanitaires permet le développement et l’enrichissement de l’expertise de l’ANEMF, et de sa légitimité pour porter une vision globale et durable de notre avenir.

Enfin, pour finir et conclure ce mot, notre bureau n’aurait pu accomplir ce qu’il a accompli sans son réseau, sans les étudiants, sans vous. Nous avons attaché un intérêt particulier à ce que nos mailings, nos congrès, nos interactions soient synonymes d’échanges, de convivialité et d’apports mutuels, pour que chacun s’y retrouve, en profite et en ressorte enrichi de nouvelles compétences et expériences. Nos associations évoluent, leurs idées se développent en permanence, pour les étudiants et pour la société, et l’ANEMF se doit d’être ce lieu d’émulation et d’innovation.

Nous sommes fiers d’y avoir pris part, de vous avoir côtoyé pendant notre mandat et espérons que la réciproque est vraie.

Merci pour votre confiance, merci pour votre enthousiasme, merci pour votre participation. Merci de nous avoir permis de vivre cette année. Merci pour tout. 

Le Bureau National 2018-2019

 

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Comment fonctionne l’antibiorésistance ?

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Antibiorésistance

Comment ça fonctionne ?

 

Les bactéries sont des micro-organismes et comme tous les êtres vivants ils évoluent. Prenons un exemple pour illustrer ce phénomène.

Avant tout il faut savoir que les bactéries peuvent avoir des résistances aux antibiotiques innées (due à leurs particularités intrinsèques) mais elle peuvent aussi avoir des résistances acquises (c’est sur ce dernier point que l’on va s’attarder car plus inquiétant)

Une souche de bactéries X est représentée par des points ci-dessous. Les bactéries en vert sont sensibles à un antibiotique “A”, on constate qu’elles sont majoritaires mais que quelques unes sont résistantes (en violet). Si on ajoute l’antibiotique “A”, toutes les bactéries sensibles meurent et seules les bactéries résistantes survivent. La plupart des bactéries se reproduisent en se divisant et donc les bactéries résistantes prolifèrent. On voit que de nouvelles bactéries ont perdu leur résistance (elles restent rares quand même sur le schéma) par remaniement génétique. 

Si plus tard on introduit de nouveau l’antibiotique A, on tue donc toutes les bactéries qui restaient sensibles et on sélectionne toutes les bactéries résistantes et ainsi donc l’antibiotique A devient inadapté pour traiter cette infection. 

On a tendance à croire que ce sont les personnes qui sont devenues résistantes aux antibiotiques, c’est faux : ce sont les bactéries qui infectent la personne qui sont résistantes ! 

Les antibiotiques ne s’attaquent qu’aux bactéries et sont inefficace sur les virus, champignons, parasites. On ne les utilises que sur certaines maladies spécifiques !

Louis Cadenat
Vice-Président Chargé de la Prévention et des Problématiques Sanitaires
louis.cadenat@anemf.org

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Plan d’urgence pour l’hôpital : l’analyse de l’ANEMF

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Plan d’urgence pour l’hôpital

L’analyse de l’ANEMF

 

Introduction 

Le 14 novembre, l’ANEMF aux côtés du Collectif Inter-Hôpitaux, du Collectif Inter-Urgences et des représentants tous les professionnels de santé, manifestait dans Paris et se mobilisait dans toutes les villes de France pour défendre l’hôpital public. Suite à cette mobilisation massive, le Président de la République annonçait un plan d’urgence pour l’hôpital public, dévoilé ce mercredi 20 novembre.  

Ce plan a été présenté ce matin par le Premier Ministre et la Ministre des Solidarités et de la Santé. 

 

Le premier axe : répondre au problème d’attractivité de l’hôpital public

Le discours 

Les constats réalisés ce matin sont partagés par tous : trop de métiers à l’hôpital sont en tension, et le travail fourni n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Afin de remédier à cela, Madame la Ministre Agnès Buzyn a proposé de : 

  • Revaloriser la prime d’activité hospitalière, en particulier pour les infirmiers de pratiques avancées et les manipulateurs radio ;
  • Faire bénéficier plus de médecins de la prime territoriale afin de favoriser leurs mobilités dans les différents centre hospitaliers d’un même territoire ;
  • Permettre l’accès à l’indemnité de service public exclusif dès la période probatoire et fusionner les 4 premiers échelons des praticiens hospitaliers pour une meilleure rémunération dès l’entrée dans la fonction hospitalière ;
  • Pour les paramédicaux d’île de France, une prime de 800€ annuelle sera fournie à ceux qui touchent moins de 1900€ mensuels ;
  • Une prime pouvant monter jusqu’à 300€ annuelle, pouvant concerner 600 000 professionnels, en fonction de la qualité de leur soins, et de la prise en charge. L’échelle de qualité des soins sera développé par les acteurs du soins, et n’est donc pas encore connue à ce jour ;
  • En gériatrie, une prime de 100€ nets mensuels pour ceux qui s’occupent du grand âge ;
  • La création d’un “grade de débouchés” pour faciliter le départ à la retraite des aides soignants.

De plus, la ministre souhaite revoir le statut de médecin à l’hôpital qui n’est plus adapté ni aux besoins ni à la volonté des nouveaux médecins. Pour cela, elle souhaite s’adapter aux profils des futurs médecins, et valoriser les valences non cliniques, telles que celles de management, d’enseignements ou de recherche. Des conclusions seront fournies d’ici 6 mois.

L’importance des missions spécifiques des CHU en matière d’enseignement et de recherche a aussi été abordée, notamment par le biais des réformes des études de santé.  C’est pourquoi il sera fourni un soutien aux CHU dans la réalisation de ces missions spécifiques 

Les carrières hospitalo-universitaires seront repensées, surtout lors de leurs débuts, afin de rendre plus attractive ces types de carrières.

Notre analyse 

La principale réponse proposée aux personnels soignants semble donc être des primes, que ce soit en fonction du territoire, de la qualité du travail fourni, ou encore de la branche d’exercice. 

Mais ces mesures correspondent-elles vraiment aux attentes des professionnels de santé ? Est-ce reconnaître le travail des personnes que de leur proposer une prime annuelle, sans garanti de reconduction d’une année sur l’autre ?

Pour ce qui est des réformes, un soutien est annoncé, nous attendrons donc de voir ce qu’il en est, mais rappelons que seul un investissement massif dans la formation hospitalière et universitaire permettra d’assurer une réelle pérennité du nombre de  professionnel de santé qualifiés, et par extension c’est ici l’avenir du système de santé qui se joue.

Nous resterons présents et acteurs dans les débats qui suivront ces annonces, et rappelleront à chaque instant que les futurs professionnels de santé s’engagent pour l’avenir du système de santé. Nous ne tolérerons pas d’être mis à l’écart des futurs discussions.

 

Deuxième axe : la gouvernance hospitalière et le déverrouillage du fonctionnement des hôpitaux

Le discours 

Dans cet axe, Agnès Buzyn propose de renforcer la place du médecin avec des mesures immédiates : 

  • Renforcer le rôle de chef de pôle et de service : les directeurs et les  présidents de la Commission Médicale d’Établissement (CME) doivent pouvoir décider ensemble. ;
  • Au niveau de la CME : décider de tous les projets partagés, ouvrir aux médecins le vivier des postes de chefs d’établissements (défaire les contraintes juridiques), repenser le management  en revalorisant les indemnités des cadres (chefs de CME, chefs de service…) ; 
  • Au niveau des services : il faut donner plus de liberté aux professionnels notamment pour libérer du temps médical. Il faut définir les protocoles de coopération grâce à la HAS d’ici la fin de l’année. Donc il faut le mettre en œuvre de suite : enjeu de meilleure organisation, libération du temps médical et reconnaissance des professionnels concernés ;
  • Allégement des charges administratives 

Repenser le fonctionnement de l’hôpital passe également par des modalités de recrutement facilitées. Le concours de Praticien Hospitalier (PH) sera supprimé, les postes vacants seront publiés au fil de l’eau dans l’année et non plus deux fois par an et l’année probatoire sera effectuée dans les conditions de droits commun.

La Ministre aborde ensuite le sujet de l’intérim médical. Celui-ci est nécessaire mais l’hôpital fait trop souvent face à des mercenaires. Pour y remédier, des campagnes de contrôle auront lieu pour qu’il n’y ait plus de flou dans la chaîne de soins. Une mesure législative sera examinée en lien avec les parlementaires. Il y aura la création d’un dispositif d’intérim public organisée à l’échelle des Groupements Hospitaliers Territoriales (GHT). 

Enfin, il devient inévitable de reposer la question de la permanence des soins dans les  établissements de santé. Il faut donc prendre un temps de réflexion et le dossier sera ensuite ré-ouvert pour aboutir à une conclusion avant la fin du 1er semestre 2020. 

Notre analyse 

Poser la question de la place du médecin dans la décision hospitalière est effectivement indispensable à l’heure où les professionnels de santé se sentent de plus en plus en perte de sens dans leurs fonctions. Permettre aux professionnels de se ressaisir de l’organisation concrète de leur exercice quotidien est, à nos yeux, un levier majeur pour réimpulser une dynamique positive dans les équipes hospitalières.

C’est par ailleurs un enjeu de qualité des soins, car les contraintes administratives et statutaires qui s’imposent aux professionnels ont abouti à un déséquilibre de la charge de travail des professionnels, qui s’est installé au détriment des missions “médicales” (soin en premier lieu, mais aussi recherche et encadrement pédagogique).

Le gouvernement traite donc un point évidemment névralgique du mal-être actuel de l’hôpital public avec cet axe. Mais quels leviers sont proposés pour concrétiser ce nouveau contrat organisationnel ?

Les CME, places fortes de la démocratie médicale dans les établissements, gagneront probablement à voir leur missions revues, élargies, appuyées. Encore faut-il que l’engagement des professionnels dans la structuration des projets médicaux de l’établissement soit valorisé, et pas seulement celui du président de CME. Nous attendons de voir les modalités précises selon lesquelles ces activités seront valorisées.

Les enjeux de coopération interprofessionnelle sont soulignés de longue date par l’ANEMF, qui appelle depuis plusieurs années à l’assouplissement des cadres réglementaires entourant le partage des compétences entre professionnels évoluant dans un même service. Nous saluons la possibilité d’élaborer des protocoles de coopération sur la base des besoins locaux. La valorisation, notamment financière, des soignants concernés devra être à la hauteur de leur engagement. 

 

Troisième axe : l’investissement dans le système de santé

Le discours 

La transformation globale prendra du temps. Pour qu’elle réussisse, il faut réinvestir dans la santé. Ainsi le budget de l’assurance maladie augmentera de 1,5 Md € pour le secteur hospitalier (300 millions dès 2020) sur les 3 prochaines années. L’augmentation proposée sera annexée au PLFSS.

Le gouvernement garantit donc que les tarifs hospitaliers ne baisseront pas jusqu’à la fin du quinquennat. Il faut donner de la visibilité au personnel hospitalier et feront en sorte que le tarif évolue pour eux positivement.

Si les efforts pour la pertinence des soins portent leurs fruits, et les actes inutiles évités, les marges dégagées seront directement réinvesties dans l’hôpital. Le gouvernement s’engage donc à une augmentation de 0,2% des tarifs chaque année a minima. Ce chiffre pouvant être revu à la hausse en fonction de la pertinence des actes, comme vu précédemment.

150 millions d’euros par an supplémentaires seront destinés à à l’investissement courant (achat de petits matériels, rénovations légères) mis à la main des chefs de services et chefs de pôle. 

Les fédérations hospitalières doivent mener des réformes de financement. La sortie de l’unique tarification à l’activité doit se faire le plus vite possible. Il faut réussir le pacte de refondation des urgences. Il devient nécessaire de diminuer les actes inutiles et arrêter de les favoriser. Les sociétés savantes formuleront dans 3 mois des outils et des solutions en ce sens. 

Le gouvernement s’engage, dès 2020, dans un programme de reprise de dette de dix milliards d’euros sur trois ans dans le but de restaurer l’équilibre financier de l’hôpital public. Une loi paraîtra donc dans le premier semestre 2020 afin de calibrer la reprise de dette. Elle permettra de réduire leur déficit et de leur permettre d’investir. Il faut que les soignants puissent se concentrer sur le soin au lieu de rembourser des emprunts. 

Enfin, il faudra penser à la pérennité et donc analyser le fonctionnement de l’hôpital public. Olivier Claris, président de la CME des HCL est donc mandaté à réfléchir à ce fonctionnement et rendra ses travaux au premier trimestre 2020.

Notre analyse 

Si cette marge de manoeuvre supplémentaire ainsi que le desserrement de l’étau des tarifs devraient permettre aux directeurs d’hôpitaux une meilleure visibilité sur leurs finances et une capacité d’investissements supplémentaires, nous sommes loin du plan massif d’investissement attendu pour notre hôpital public.

Ces sommes semblent dérisoires aux vues des chantiers que notre système de santé doit lancer pour affronter les défis d’aujourd’hui et de demain. La santé est le sujet qui préoccupe le plus les citoyens actuellement, en témoigne son omniprésence lors du grand débat. Alors donnons-nous aujourd’hui les moyens de répondre à leurs inquiétudes.

 

Conclusion

Au vu des mesures annoncées, nous ne pouvons pour l’instant nous satisfaire de ce plan d’urgence pour l’hôpital. Des discussions sont annoncées, et nous demandons à en faire partie. En effet, aucune mention n’est faite des dépenses structurelles que l’hôpital public doit mener afin d’accueillir décemment les près de 60.000 étudiants et internes qui arpentent chaque jour ses couloirs. La prime pour les investissements courants devra inclure l’adaptation de l’infrastructure hospitalière à l’accueil des étudiants hospitaliers. Il est inadmissible qu’encore aujourd’hui un étudiant puisse réaliser une garde sans avoir accès à une chambre pour se reposer. Ainsi, que ce soit pour l’attractivité de l’hôpital, pour sa gouvernance, ou encore son financement, l’ANEMF reste force de propositions. 

Non, les étudiants ne seront pas les grands oubliés de ces annonces !

Roxane Hellandsjö-Prost
Présidente
roxane.hellandsjo-prost@anemf.org

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Conséquences de l’antibiorésistance

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Antibiorésistance

Les conséquences

 

On l’a vu dans un précédent article, l’antibiorésistance est un phénomène naturel grandement catalysé par deux phénomènes : la surconsommation d’antibiotiques et la transmission croisée de bactéries résistantes entre les individus.

Si nous ne faisons rien, la résistance aux antibiotiques va considérablement changer la médecine moderne. Déjà à ce jour, nous avons découvert des bactéries multirésistantes (qui résistent à plusieurs types d’antibiotiques) mais aussi des bactéries totorésistantes (qui résistent à tout le panel des antibiotiques connus).

Les antibiotiques ont été une avancée majeure dans la médecine, perdre leur efficacité pourrait nous amener à ce que l’on appelle communément l’ère post-antibiotiques. Ce serait une dystopie qui n’a rien à voir avec notre monde médical actuel. Les chirurgies seront très risquées, chimiothérapies plus dangereuses, les accouchements plus incertains… Aujourd’hui en France, il y a 160 000 infections à des Bactéries Multirésistantes (BMR) et on estime entre 5 500 et 12 500 les décès dus à une bactérie multirésistante par an (pour comparaison on dénombre 3 700 décès dus à un accident de la route). A l’horizon 2050 on estime compter 10 millions de morts par ans dans le monde a cause des conséquences de l’antibiorésistance.   

C’est un problème qui est de dimension globale : en effet les bactéries ne connaissent pas de frontières et ainsi chaque pays a sa responsabilité mondiale. Mais au delà d’un aspect géographique, l’antibiorésistance touche tous les êtres vivants : humain, animaux, environnement. C’est ce que l’on appelle le concept de One Health : tout le monde n’est en fait qu’une seule santé et si quelque chose affecte un de ces trois piliers, le trépieds s’effondre. D’ailleurs dans le monde, l’antibiorésistance est aussi accélérée par la consommation d’antibiotiques par le bétail et les principes actifs rejetés dans l’environnement. 

Les conséquences de ce problème, nous l’avons vu, sont catastrophiques, mais il est encore temps d’agir pour la santé de demain et endiguer ce processus, c’est ce que nous verrons dans  le prochain article.

Louis Cadenat
Vice-Président Chargé de la Prévention et des Problématiques Sanitaires
louis.cadenat@anemf.org

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Combattre l’antibiorésistance

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Antibiorésistance

Comment la combattre ?

 

L’antibiorésistance est un problème dans lequel tout le monde est impliqué, mais heureusement tout le monde peut lutter contre.

En tant que citoyen ou patient il y a plusieurs moyens pour endiguer ce problème. Déjà en prévenant des infections on réduit logiquement l’usage des antibiotiques. La vaccination, le lavage des mains efficace, hygiène.. pour vous, vos proches mais aussi vos animaux de compagnie. 

Il est super important de respecter les prescription que l’on t’a faites, que tu te sentes mieux ou pas il ne faut pas prolonger ou arrêter un traitement avant la date prévue ! Aussi prends pas des antibiotiques sur ton propre choix sans l’avis d’un professionnel de santé. D’ailleurs à chaque fois que l’on te donne des antibiotiques, ne jette pas les restes mais ramène les à ton pharmacien !

N’hésite pas à en parler du sujet à ton médecin, pharmacien, vétérinaire… c’est un super sujet de conversation et ils se feront un plaisir de t’informer sur le sujet.

Aussi à l’approche des élections municipales c’est un sujet qui est éminemment politique, n’hésite pas à en parler à des candidats, conseillers…

Louis Cadenat
Vice-Président Chargé de la Prévention et des Problématiques Sanitaires
louis.cadenat@anemf.org

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Mission R2C : Note de Novembre 2019

Réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C) : Mise en application rentrée 2020, fin des ECNi en 2023 (MAJ décembre 2019)

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Réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C)

Mise en application rentrée 2020, fin des ECNi en 2023

 

Un an et demis après l’annonce de la suppression de l’Examen Classant National (ECNi) par mesdames les Ministres Agnès Buzyn (Ministre des solidarités et de la santé) et Frédérique Vidal (Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) lors des journées d’été de l’ANEMF 2018, un point d’étape sur la réforme du deuxième cycle des études médicales s’impose : Pourquoi une réforme a lieu ? Quels étudiants seront concernés ? Par quoi seront remplacés les ECNi ?  Quels sont les chantiers à venir ? L’ANEMF répond à vos interrogations.

 

I- Pourquoi une réforme du deuxième cycle des études de médecine ?

           

          L’ECN a été créé en 2004 dans le but d’organiser la procédure de choix de poste (spécialité et subdivision) en classant les étudiants de fin de deuxième cycle (DFASM3/D4/6ème année). Cet examen était critiqué par les étudiants, car corrigé manuellement par différents Professeurs. La correction était ainsi soupçonnée d’être variable d’un correcteur à l’autre. C’est une raison pour laquelle l’ECN a été informatisé et est devenu ECNi : un examen objectif et moins coûteux. Cependant, l’ECNi sacralise l’apprentissage des connaissances de sur-spécialisation, sans limite et surtout sans objectif clair. Tout cela entraîne encore actuellement un bachotage intense des étudiants de la 4ème à la 6ème année, cela au détriment des stages cliniques. 

En 2017, les ECNi tournent au fiasco : une promo entière de DFASM3 doit repasser une journée d’épreuves sur les trois jours qui détermineront la suite de leur carrière. Les cartes ont été rebattues. A ce moment là, l’ANEMF monte au créneau et demande au gouvernement la sécurisation des futurs ECNi ainsi qu’une réflexion gouvernementale sur le deuxième cycle des études médicales. C’est chose faite. Désormais, chaque dossier des ECNi est sécable et a évité un nouveau fiasco lors des ECNi 2019. De plus, un rapport sur le deuxième cycle des études médicales a été commandé par les ministères de tutelle à Quentin Hennion-Imbault (Vice-président chargé des études médicales de l’ANEMF 2016-2017) et Jean-Luc Dubois-Randé (Président de la Conférence Des Doyens médecine de l’époque). Cette mission ministérielle a auditionné l’ensemble des acteurs impliqués dans la formation des futurs médecins, dont l’ANEMF, qui en parallèle engageait une Grande Concertation Nationale (GCN) sur le deuxième cycle avec des étudiants de toute la France. Le rapport de cette GCN a été rendu public lors des Etats Généraux du second cycle1 (EG2C) à Paris, en octobre 2017. Un peu plus d’un mois plus tard, le rapport2 commandé à Quentin Hennion-Imbault et Jean-Luc Dubois-Randé est lui aussi rendu public et est très fortement inspiré des travaux de l’ANEMF. 

En s’appuyant sur les conclusions de ce rapport, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal annoncent en juillet 2018, la suppression de l’ECNi et son remplacement par un nouveau modèle qui prendra en compte les connaissances, mais aussi les compétences et le parcours de l’étudiant (première mesure des états généraux du second cycle de l’ANEMF). C’est une victoire pour les étudiants en médecine, entendus par les ministères, ils seront désormais valorisés sur la globalité de leur parcours !

 

II – Quels étudiants seront concernés par cette réforme ?

La loi de transformation du système de santé3 promulguée en juillet dernier indique que la réforme du deuxième cycle des études médicales sera mise en application pour les étudiants rentrant en DFASM1 (Anciennement D2 ou 4ème année) en septembre 2020. Enseignants et étudiants travaillent ensemble pour une mise en place optimale de la réforme !

 

III – Par quoi seront remplacés l’ECNi ?

L’ECNi sera remplacé par ce qu’on appelle « le matching ». L’objectif de celui-ci est de faire correspondre le profil d’un étudiant à un poste (Ex de poste : Médecine générale à Toulouse). Pour ce matching sera pris en compte :

          La note de l’étudiant à son examen de connaissances

          La note de l’étudiant à son examen de compétences

          La note de l’étudiant à son dossier parcours

La procédure de matching sera discutée en janvier avec tes représentants étudiants ! 

Revenons sur les trois volets du trépied de la réforme : 

Les connaissances requises pour l’examen seront réduites d’un tiers par rapport à l’ECNi. En effet, les connaissances dites de rang C ou de sur-spécialisation ne seront plus exigibles pour le deuxième cycle et seront enseignées lors du 3ème cycle : l’internat. Seules les connaissances dites de rang A (exigibles pour tout médecin) et de rang B (exigible à un interne de premier semestre) le seront. Un minimum de 80% de bonnes réponses pour le rang A sera requis afin de pouvoir accéder au 3ème cycle. Les connaissances de rang B auront une pondération différente suivant la spécialité souhaitée par l’étudiant (Ex fictif : Une question de cardiologie sera valorisée avec un coefficient 5 pour l’étudiant souhaitant devenir cardiologue et sera valorisée avec un coefficient 1 si l’étudiant aspire à devenir interne en dermatologie). De plus, un livret de suivi des apprentissages disponible en ligne gratuitement est en cours de création sous l’égide du conseil scientifique en médecine afin de mettre en lien les compétences et les connaissances du deuxième cycle. Ce livret comportera également les objectifs détaillés et l’essentiel à savoir sur les connaissances de rang A et de rang B . Ce référentiel renverra vers des sources gratuites et libres de droit explicatives. L’examen aura lieu au début de la DFASM3 (D4/6ème année) et comportera les modalités docimologiques suivantes :

  • Dossiers progressifs (DP), qui comporteront moins de questions
  • Questions Isolées (QI)
  • Tests de Concordance de Script (TCS)
  • Keys Features Problems (KFP) avec des Questions à Réponse Unique (QRU) et des Questions à Réponse Ouverte et Courte (QROC)
  • Lecture critique d’article (LCA)

N’hésite pas à te rapprocher de ton équipe pédagogique qui t’expliquera et te préparera à ces modalités d’évaluations.

           

  Le deuxième cycle des études médicales comportera une réelle approche par compétences. Un référentiel de compétences et de mises en situation sera achevé d’ici janvier. Ce portfolio permettra de suivre la progression des compétences de l’étudiant au cours de ses années d’études. Les compétences seront évaluées par des ECOS (Examen Clinique Objectif Structuré), modèle d’évaluation utilisé notamment au Canada et en Suisse, mais également à Rouen et Toulouse depuis de nombreuses années. Chaque étudiant sera confronté à différentes situations cliniques et devra répondre aux objectifs demandés. Bien que cet examen fasse intervenir des évaluateurs humains, la manière d’évaluer l’étudiant est standardisée et reproductible grâce à la grille de notation.

            

La prise en compte du parcours de l’étudiant est symbolique. L’ensemble des éléments qui pourront être pris en compte dans ton parcours n’est pas encore définitivement acté mais le sera dans le courant de l’hiver. La valorisation des mobilités nationales et internationales (Erasmus, stage clinique ou de recherche), des engagements associatifs au sens large, des doubles cursus (UE optionnelles, master, thèse précoce), de l’expérience professionnelle ou encore du niveau de langue est prévue. N’hésite pas à contacter tes représentants étudiants pour construire d’éventuelles modalités transitoires pour les premières promotions de la réforme.

 

IV – Qu’est-ce qui est déjà prêt ?

Le travail de hiérarchisation des connaissances s’est terminé en septembre. Depuis le mois de novembre, tes équipes pédagogiques ont accès au programme quasi finalisé du deuxième cycle avec les rangs A et les rangs B. Les maquettes de cours peuvent ainsi être revues pour septembre et les cours adaptés à la réforme.

Un séminaire national ECOS a eu lieu en octobre permettant aux équipes pédagogiques de ta faculté  de se former à ce mode d’évaluation des compétences. Un MOOC sur l’apprentissage par compétences est disponible depuis l’été dernier. 

Les travaux sur le matching et le parcours sont presque complets. Il ne manque plus qu’une décision des ministères sur ces travaux. 

 

V – Quels sont les chantiers à venir ?

             Depuis mai 2019, Yanis Merad (Président de l’ANEMF  2017-2018, année des EG2C) et Marc Braun (Doyen de la faculté de médecine de Nancy) travaillent pour une mission ministérielle dédiée à la R2C. Ils sont chargés de rendre des rapports réguliers sur les différents volets du trépied de la réforme. Ces rapports serviront de base aux ministères de la santé et de l’enseignement supérieur pour rédiger les textes législatifs (décret, arrêté) de la réforme du deuxième cycle. L’ANEMF est en dialogue permanent avec la mission ministérielle et porte la voix de vos représentants étudiants et donc la votre.

La réforme du deuxième cycle va rentrer en ce début d’année dans sa phase législative. Les décrets et arrêtés relatifs au deuxième cycle vont être transformés pour le mois de mars. Les différentes décisions sur la réforme seront explicités aux équipes pédagogiques pour qu’elles puissent continuer leur travail sur la réforme. 

 

VI – Et toi alors ?

Des derniers points de la réforme sont encore en cours de construction. Si tu as des questions ou un avis à donner sur l’un des points de cette réforme, n’hésite pas à contacter tes représentants étudiants de ta faculté ou l’ANEMF via l’adresse em@anemf.org.

 

 

1 : Propositions des EG2C

2 : Rapport

3 : Article STSS

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L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier

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2014 : la dernière sécurisation du statut de l’étudiant hospitalier

En 2013, l’ANEMF publie son dossier de presse “Statut, Reconnaissance et Formation des externes”. Ce dossier fait suite à un constat : les textes cadrant le statut de l’étudiant hospitalier sont flous et imprécis, et ne cadrent pas assez les différentes situations que pouvaient rencontrer les étudiants. Les négociations qui suivirent aboutirent à deux choses :

  • Un décret du 24 juin 2014 relatif à modifiant les dispositions du code de la santé publique relatives aux fonctions hospitalières des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie 
  • Un arrêté du  6 août 2015 modifiant l’arrêté du 17 juin 2013 relatif aux modalités de réalisation des stages et des gardes des étudiants en médecine 

Le décret a débuté le travail de sécurisation du statut de l’étudiant hospitalier. Il a notamment cadré la centralisation de la rémunération par le CHU et la création d’une enveloppe MERRI (Missions d’Enseignement Recherche, Référence et Innovation) allouée aux CHU. Cette enveloppe MERRI couvre l’intégralité de la rémunération des étudiants, dont celle des redoublants et triplants ainsi que les gardes. 

Grâce à ce décret, les étudiants ont obtenu notamment : 

  • La centralisation de la rémunération par le CHU : il n’y a plus besoin de faire de nouvelles procédures administratives à chaque changement de terrain de stage ;
  • La rémunération assurée des redoublants ou triplants pour les stages effectués
  • L’officialisation dans les textes réglementaires du statut de Faisant Fonction d’Interne pour le stage d’été post-ECNi
  • Le cadrage par un décret du nombre de gardes à effectuer et du temps de travail
  • Le repos de sécurité après une garde
  • Une indemnité de transport de 130 € pour les stages éloignés
  • La création d’une Commission stages et gardes pour sélectionner les terrains de stages et les lignes de garde pertinentes
  • Une place en Commission Médicale d’Établissement

L’arrêté, quand à lui, double la rémunération des gardes, qui sont passées de 26 à 52 €.

Les nouveaux droits créés, qui ont pour but d’améliorer et de sécuriser le statut de l’étudiant hospitalier, prennent donc effet à partir de la rentrée 2014.

Le bien être des étudiants mis en question

Au premier semestre 2017, l’enquête Santé Mentale Jeunes Médecins est lancée. Elle est réalisée par l’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’INSCCA et l’ISNI. 

Cette enquête a mis en avant le mal-être profond, ancré dans les moeurs des soignants d’aujourd’hui et de demain. Chez les étudiants en médecine et les jeunes médecins, 66 % sont victimes d’anxiété, 27,7 % de dépression et 23,7 % d’idées suicidaires dont 5,8 % dans le mois précédant l’enquête.

À la suite de ce constat, le bien-être des étudiants a été placé au premier plan parmi les priorités de l’ANEMF. 

→ Le 16 mars 2018 lors de son Congrès, l’ANEMF lance la Grande Cause Bien-être 2018 avec un discours de son Président Yanis MERAD nommé équivoquement “Il est urgent d’agir pour le bien-être des étudiants en médecine.”, suivi de la mise en place d’une série d’actions autour de cette thématique.

→ En avril 2018, le rapport sur la Qualité de Vie des Étudiants en santé du Dr. Donata Marra est présenté et préconise quinze actions au profit du bien-être des étudiants en santé. Ce rapport a conduit à des engagements forts des ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé sur le bien-être des étudiants en santé.

→ En mai 2018, la plateforme DFASM dédiée au statut de l’étudiant hospitalier est lancée par l’ANEMF, afin de permettre aux étudiants hospitaliers de s’exprimer sur leur statut afin de mettre en avant des axes d’évolution. Celles-ci ont été synthétisées dans un dossier de presse sur le statut et les conditions de travail des étudiants hospitaliers.

Le lancement de la Grande Cause 2019 : Précarité

Pour le bureau suivant de l’ANEMF, le statut de l’étudiant hospitalier, au coeur des études de médecine, reste une des priorités majeures. En effet, les situations de non-respect des droits s’accumulent, et les conditions d’études sont de plus en plus contestées dans les différentes facultés et CHU. 

Pendant le mandat de Loïc Lemoine, Vice-Président chargé des Affaires Sociales de l’ANEMF 2018-2019, sont publiés les guides de “Passage à l’externat” et des “Droits et Devoirs de l’étudiant hospitalier”. Peu après la parution de ces guides est adoptée à l’ANEMF une contribution regroupant les propositions d’évolutions du statut de l’étudiant hospitalier. 

En parallèle, une enquête et un état des lieux sont lancés :

L’Enquête Précarité est diffusée parmi les étudiants en médecine pendant deux mois, du 26 février au 26 avril 2019. Cette enquête avait pour but de recenser la situation financière des étudiants en médecine, et de voir l’impact de la rémunération des étudiants hospitaliers sur leur mode de vie, les évolutions que celle-ci amenait dans la vie des étudiants en médecine. 

L’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier fut quant à lui complété au fur et à mesure de l’année par des référents élus étudiants de chaque faculté. Ce dernier avait pour objectif de recenser le respect et surtout le non-respect des droits dans les différents établissements de formation des étudiants en médecine.

31 octobre 2019 : La présentation des résultats

À la rentrée 2019, lIndicateur du coût de la rentrée 2019 de l’ANEMF montrait une augmentation des frais de rentrée pour les étudiants hospitaliers. Achat des référentiels de connaissances ou souscription à des organismes de préparation privés pour tenter de pallier aux lacunes de formation des facultés, la préparation au concours des Épreuves Classantes Nationales informatisées, ou ECNi, coûte cher. 

Durant le début de l’année universitaire, les résultats de l’Enquête Précarité et de l’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier sont analysés, et les rapports les détaillant sont écrits. Les chiffres ont été dévoilés progressivement via des communications sur les réseaux sociaux, avant d’être présentés au Week-end de Rentrée de l’ANEMF le jeudi 31 octobre, devant les étudiants et institutionnels présents.

Vous pouvez retrouver tous les résultats de cette enquête et de l’état des lieux dans les rapports correspondants, et la synthèse des ces deux documents dans le dossier de presse !

La grève pour l’hôpital public

Le 3 Novembre 2019, l’Assemblée Générale de l’ANEMF a voté une motion de mobilisation, qui a permis à la structure de poser un préavis de grève pour les étudiants hospitaliers. Les demandes de l’ANEMF dans ce mouvement peuvent être retrouvées dans ce manifeste de positions. Les étudiants hospitaliers et l’ANEMF étaient tous présents à la manifestation du 14 Novembre pour l’hôpital public, à Paris et dans toute la France. 

Le mouvement de protestation s’est poursuivi, jusqu’à la présentation du plan d’urgence de l’hôpital public du gouvernement le 20 Novembre. Mais ce plan pour l’hôpital n’est pas satisfaisant. En effet, aucune mention n’est faite, par exemple, des dépenses structurelles que l’hôpital public doit mener afin d’accueillir décemment les près de 60.000 étudiants et internes qui arpentent chaque jour ses couloirs. Ce plan ne résout pas le problème majeur d’attractivité de l’hôpital public, et fait des étudiants les grands oubliés de ces annonces. Les étudiants hospitaliers, les internes et l’ANEMF étaient donc encore une fois présents à la manifestation pour l’hôpital public du 5 décembre.

Le 15 décembre, lors d’une interview accordée au magazine What’s Up Doc, la ministre Agnès Buzyn précise ceci en parlant de la réforme du deuxième cycle : “Je souhaite également souligner que cette refonte du 2e cycle sera aussi l’occasion de repenser le statut et l’indemnisation des étudiants en médecine.

Suite à ces propos, nous espérons que les mesures attendues soient ambitieuses et que la revalorisation salariale soit à la hauteur de la considération que le gouvernement accorde à notre formation

Durant l’année 2020, les négociations autour des évolutions du statut de l’étudiant hospitalier se poursuivent, afin d’obtenir un respect, une sécurisation et une revalorisation de ce statut touchant tous les étudiants en médecine !

L’article L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier est apparu en premier sur ANEMF.org, le site officiel des étudiants en médecine.


CdP : Quelles promesses pour les étudiants en médecine ?

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Communiqué de Presse

Quelles promesses pour les étudiants en médecine ?

Paris, le 16 décembre 2019,

Le 14 novembre 2019, les étudiants en médecine se joignaient à la mobilisation du Collectif-Inter Hôpitaux. Parce qu’ils croient en l’hôpital public, les étudiants se sont réunis pour améliorer l’organisation du système de santé, pour renforcer l’attractivité de leur future profession ainsi que  pour défendre leurs conditions de travail et de formation à hôpital. 

Après la présentation du plan d’urgence pour l’hôpital public, force est de constater que les étudiants hospitaliers en sont les grands oubliés. 

Pourtant, la précarité des étudiants hospitaliers n’est plus à prouver, et les cas de non-respect des droits sont flagrants. Les rapports de l’ANEMF sur la précarité et le respect des droits des étudiants hospitaliers présentés le 31 octobre à ce sujet le démontrent sans équivoque. Il devient plus que nécessaire de sécuriser le statut des étudiants hospitaliers, de leur accorder une véritable place à l’hôpital et de reconnaître leur travail à sa juste valeur.  

Suite à la mobilisation massive des étudiants, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a annoncé qu’elle repenserait “le statut et l’indemnisation” des étudiants en médecine dans le cadre de la réforme du deuxième cycle.

L’ANEMF espère que ces mesures seront ambitieuses et que la revalorisation salariale allouée aux étudiants hospitaliers sera à la hauteur de la considération que le gouvernement accorde à leur formation.

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier

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L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier

2014 : la dernière sécurisation du statut 

En 2013, l’ANEMF publie son dossier de presse “Statut, Reconnaissance et Formation des externes”. Ce dossier fait suite à un constat : les textes cadrant le statut de l’étudiant hospitalier sont flous et imprécis, et ne cadrent pas assez les différentes situations que pouvaient rencontrer les étudiants. Les négociations qui suivirent aboutirent à deux choses :

  • Un décret du 24 juin 2014 relatif à modifiant les dispositions du code de la santé publique relatives aux fonctions hospitalières des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie 
  • Un arrêté du  6 août 2015 modifiant l’arrêté du 17 juin 2013 relatif aux modalités de réalisation des stages et des gardes des étudiants en médecine 

Le décret a débuté le travail de sécurisation du statut de l’étudiant hospitalier. Il a notamment cadré la centralisation de la rémunération par le CHU et la création d’une enveloppe MERRI (Missions d’Enseignement Recherche, Référence et Innovation) allouée aux CHU. Cette enveloppe MERRI couvre l’intégralité de la rémunération des étudiants, dont celle des redoublants et triplants ainsi que les gardes. 

Grâce à ce décret, les étudiants ont obtenu notamment : 

  • La centralisation de la rémunération par le CHU
    • Il n’y a plus besoin de faire de nouvelles procédures administratives à chaque changement de terrain de stage ;
  • La rémunération assurée des redoublants ou triplants pour les stages effectués
  • L’officialisation dans les textes réglementaires du statut de Faisant Fonction d’Interne pour le stage d’été post-ECNi
  • Le cadrage par un décret du nombre de gardes à effectuer et du temps de travail
  • Le repos de sécurité après une garde
  • Une indemnité de transport de 130 € pour les stages éloignés
  • La création d’une Commission stages et gardes pour sélectionner les terrains de stages et les lignes de garde pertinentes
  • Une place en Commission Médicale d’Établissement

L’arrêté, quant à lui, double la rémunération des gardes, qui sont passées de 26 à 52 €.

Les nouveaux droits créés, qui ont pour but d’améliorer et de sécuriser le statut de l’étudiant hospitalier, prennent donc effet à partir de la rentrée 2014.

Le bien être des étudiants mis en question

Au premier semestre 2017, l’enquête Santé Mentale Jeunes Médecins est lancée. Elle est réalisée par l’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’INSCCA et l’ISNI.

Cette enquête a mis en avant le mal-être profond, ancré dans les moeurs des soignants d’aujourd’hui et de demain. Chez les étudiants en médecine et les jeunes médecins, 66 % sont victimes d’anxiété, 27,7 % de dépression et 23,7 % d’idées suicidaires dont 5,8 % dans le mois précédant l’enquête.

À la suite de ce constat, le bien-être des étudiants a été placé au premier plan parmi les priorités de l’ANEMF. 

→ Le 16 mars 2018 lors de son Congrès, l’ANEMF lance la Grande Cause Bien-être 2018 avec un discours de son Président Yanis MERAD nommé équivoquement “Il est urgent d’agir pour le bien-être des étudiants en médecine.”, suivi de la mise en place d’une série d’actions autour de cette thématique.

→ En avril 2018, le rapport sur la Qualité de Vie des Étudiants en santé du Dr. Donata Marra est présenté et préconise quinze actions au profit du bien-être des étudiants en santé. Ce rapport a conduit à des engagements forts des ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé sur le bien-être des étudiants en santé.

→ En mai 2018, la plateforme DFASM dédiée au statut de l’étudiant hospitalier est lancée par l’ANEMF, afin de permettre aux étudiants hospitaliers de s’exprimer sur leur statut afin de mettre en avant des axes d’évolution. Celles-ci ont été synthétisées dans un dossier de presse sur le statut et les conditions de travail des étudiants hospitaliers.

Le lancement de la Grande Cause 2019 : Précarité

Pour le bureau suivant de l’ANEMF, le statut de l’étudiant hospitalier, au coeur des études de médecine, reste une des priorités majeures. En effet, les situations de non-respect des droits s’accumulent, et les conditions d’études sont de plus en plus contestées dans les différentes facultés et CHU. 

Pendant le mandat de Loïc Lemoine, Vice-Président chargé des Affaires Sociales de l’ANEMF 2018-2019, sont publiés les guides de “Passage à l’externat” et des “Droits et Devoirs de l’étudiant hospitalier”. Peu après la parution de ces guides est adoptée à l’ANEMF une contribution regroupant les propositions d’évolutions du statut de l’étudiant hospitalier. 

En parallèle, une enquête et un état des lieux sont lancés :

L’Enquête Précarité est diffusée parmi les étudiants en médecine pendant deux mois, du 26 février au 26 avril 2019. Cette enquête avait pour but de recenser la situation financière des étudiants en médecine, et de voir l’impact de la rémunération des étudiants hospitaliers sur leur mode de vie, les évolutions que celle-ci amenait dans la vie des étudiants en médecine. 

L’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier fut quant à lui complété au fur et à mesure de l’année par des référents élus étudiants de chaque faculté. Ce dernier avait pour objectif de recenser le respect et surtout le non-respect des droits dans les différents établissements de formation des étudiants en médecine.

31 octobre 2019 : La présentation des résultats

À la rentrée 2019, l’Indicateur du coût de la rentrée 2019 de l’ANEMF montrait une augmentation des frais de rentrée pour les étudiants hospitaliers. Achat des référentiels de connaissances ou souscription à des organismes de préparation privés pour tenter de pallier aux lacunes de formation des facultés, la préparation au concours des Épreuves Classantes Nationales informatisées, ou ECNi, coûte cher. 

Durant le début de l’année universitaire, les résultats de l’Enquête Précarité et de l’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier sont analysés, et les rapports les détaillant sont écrits. Les chiffres ont été dévoilés progressivement via des communications sur les réseaux sociaux, avant d’être présentés au Week-end de Rentrée de l’ANEMF le jeudi 31 octobre, devant les étudiants et institutionnels présents.

Vous pouvez retrouver tous les résultats de cette enquête et de l’état des lieux dans les rapports correspondants, et la synthèse des ces deux documents dans le dossier de presse !

 

La grève pour l’hôpital public

Le 3 Novembre 2019, l’Assemblée Générale de l’ANEMF a voté une motion de mobilisation, qui a permis à la structure de poser un préavis de grève pour les étudiants hospitaliers. Les demandes de l’ANEMF dans ce mouvement peuvent être retrouvées dans ce manifeste de positions. Les étudiants hospitaliers et l’ANEMF étaient tous présents à la manifestation du 14 Novembre pour l’hôpital public, à Paris et dans toute la France.

 

Le mouvement de protestation s’est poursuivi, jusqu’à la présentation du plan d’urgence de l’hôpital public du gouvernement le 20 Novembre. Mais ce plan pour l’hôpital n’est pas satisfaisant. En effet, aucune mention n’est faite, par exemple, des dépenses structurelles que l’hôpital public doit mener afin d’accueillir décemment les près de 60.000 étudiants et internes qui arpentent chaque jour ses couloirs. Ce plan ne résout pas le problème majeur d’attractivité de l’hôpital public, et fait des étudiants les grands oubliés de ces annonces. Les étudiants hospitaliers, les internes et l’ANEMF étaient donc encore une fois présents à la manifestation pour l’hôpital public du 5 décembre.

Le 15 décembre, lors d’une interview accordée au magazine What’s Up Doc, la ministre Agnès Buzyn précise ceci en parlant de la réforme du deuxième cycle : “Je souhaite également souligner que cette refonte du 2e cycle sera aussi l’occasion de repenser le statut et l’indemnisation des étudiants en médecine.

Suite à ces propos, nous espérons que les mesures attendues soient ambitieuses et que la revalorisation salariale soit à la hauteur de la considération que le gouvernement accorde à notre formation

Durant l’année 2020, les négociations autour des évolutions du statut de l’étudiant hospitalier se poursuivent, afin d’obtenir un respect, une sécurisation et une revalorisation de ce statut touchant tous les étudiants en médecine !

Rédigé par : 

Vincent Borgne, Vice-Président chargé des Affaires Sociales

vincent.borgne@anemf.org

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CdP – Changement de Ministre, les engagements doivent être tenus

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Communiqué de Presse

Changement de ministre, les engagements doivent être tenus !

Paris, le 18 février 2020

Le 16 février 2020, Madame Agnès Buzyn a laissé sa place à Monsieur le Ministre Olivier Véran à la tête du Ministère des Solidarités et de la Santé. Ainsi, nous souhaitons rappeler que de nombreux chantiers ont été ouverts avec notre ministère de tutelle et qu’ils doivent être poursuivis. 

Depuis le mois de novembre, les étudiants en médecine sont mobilisés pour l’hôpital public. Au-delà du plan pour l’hôpital, plusieurs engagements ont été pris par Madame Agnès Buzyn pour repenser “le statut et l’indemnisation” des étudiants hospitaliers. Une instruction à destination des établissements de santé, un état des lieux sur le respect de leurs droits, et une revalorisation de leur rémunération ont été annoncés.

L’aboutissement de ces promesses dans le cadre de la réforme du deuxième cycle doit être à la hauteur des attentes des étudiants en médecine.

Ces dernières vont bien au-delà de leurs études. Les mobilisations pour l’hôpital public ou pour l’accès aux soins en sont la preuve. La découverte des territoires et de l’exercice hors-CHU est une demande permanente. Si des mesures commencent à être mises en place, les étudiants doivent pouvoir accéder à ces terrains de stages sans se retrouver en situation de précarité. Dans ce but, l’accès à des indemnités d’hébergement doit être étendu aux étudiants hospitaliers au même titre que les internes.

Les chantiers sont donc multiples et ambitieux. Les étudiants en médecine en demandent la concrétisation, et ce dès la rentrée 2020. L’ANEMF reste prête à travailler en ce sens en collaboration avec le Ministère des Solidarités et de la Santé.

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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ANEMF ISNAR-IMG REAGJIR : Guide pour l’Accès aux Soins

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L’ANEMF (l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France), l’ISNAR-IMG (l’InterSyndicale Nationale Autonome et Représentative des Internes en Médecine Générale) et ReAGJIR (le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants), s’associent pour vous proposer ce guide des bonnes pratiques pour l’accès
aux soins.

Depuis plusieurs années déjà, la question de l’accès aux soins est au cœur des débats politiques et la Santé un axe prioritaire pour les Français. En tant que praticien d’aujourd’hui et de demain, nous sommes engagés sur ce sujet. Nous sommes au contact des patients au quotidien sur nos lieux de stages ou dans notre pratique : nous rencontrons, soignons et accompagnons ces patients qui ont des difficultés d’accès aux soins et essayons de les aider du mieux que nous le pouvons.

Les problématiques d’accès aux soins que nous connaissons aujourd’hui font suite aux politiques désastreuses de Santé Publique des années 90 qui ont réduit drastiquement le Numerus Clausus. Les territoires se trouvent aujourd’hui en difficulté pour trouver des médecins et en particulier des médecins généralistes. Le nombre de médecins généralistes en décroissance d’année en année, commencera à augmenter dès 2025. Répondre aux problématiques d’accès aux soins par des mesures de coercition à l’installation seraient donc inefficaces (voire dangereuses pour l’attractivité de la spécialité). Pour faire face à cette insuffisance numérique, il convient de trouver des mesures qui permettront de favoriser et accompagner les installations dans tous les territoires et de libérer du temps médical aux jeunes et futurs généralistes.

Aujourd’hui, nous vous remettons ce guide afin de vous présenter de nombreuses solutions qui existent pour améliorer l’accès aux soins. Il est de temps de nous saisir ensemble, nous, futurs et jeunes praticiens et vous, élus des collectivités locales de l’accès aux soins.

En vous souhaitant une bonne lecture, retrouvez le guide ici

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente de l’ANEMF
presidence@anemf.org
06.74.83.85.16

Marianne CINOT
Présidente de l’ISNAR-IMG
president@isnar-img.com
06.73.07.53.01

Laure DOMINJON
Présidente de ReAGJIR
president@reagjir.fr
06.42.18.40.14

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[CDP] ANEMF ISNAR-IMG REAGJIR : Municipales, les jeunes et futurs médecins s’engagent !

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Municipales

Les jeunes et futurs médecins s’engagent !

Paris, le 18 février 2020. Les élections municipales approchent à grands pas et tous les maires se préoccupent de l’accès aux soins de leurs administrés. Certains pourront encore proposer des mesures coercitives, dont on connaît l’effet contre-productif. Chaque commune voulant son médecin généraliste, certains élus rivaliseront de propositions pour l’obtenir. Conscients et soucieux de cette difficulté d’accès aux soins que rencontrent tous les Français, en ville comme en milieu rural, les syndicats représentant les étudiants en médecine (ANEMF), les internes en médecine générale (ISNAR-IMG) et les généralistes remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique (ReAGJIR) ont décidé de se mobiliser afin de sensibiliser leurs confrères et d’avancer aux côtés des élus pour appréhender au mieux les enjeux de l’installation et agir grâce à des propositions concrètes, à travers un guide.

Portrait d’un jeune diplômé

La première difficulté observée est souvent la méconnaissance ou mauvaise connaissance de ce qu’est un jeune médecin, qu’il soit externe, interne ou diplômé. Comprendre son parcours, son cadre de vie personnel et ses attentes professionnelles est une base nécessaire pour savoir répondre à ses attentes, sans excès ni surenchères. Un médecin s’installera souvent dans une région ou une ville qu’il connaît : l’externat, l’internat et le remplacement sont entre autres faits pour découvrir un territoire et un mode d’exercice (libéral, salarié, exercice mixte).

Des mesures simples à mettre en place

Les élus locaux peuvent agir pour attirer les jeunes dans leurs territoires et il existe des mesures accessibles à mettre en place dans ce sens. Cela commence avant même l’entrée dans les études de médecine, en sensibilisant les lycéens par exemple. Accompagner les maîtres de stage des universités (médecins accueillant des étudiants en formation) et les étudiants dans leurs déplacements, leurs hébergements et comprendre leurs attentes, pour leur faire découvrir un territoire. Lors de l’installation, accompagner le projet professionnel et personnel, proposer des aides complémentaires à l’installation, faciliter l’exercice mixte, etc. Plus largement, il est nécessaire de rénover l’offre de soins en la réorganisant et en facilitant la mise en relation entre professionnels de santé : les MSP (Maisons de Santé Pluri-professionnelles), les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) nouvel échelon de prise en charge des patients sur un territoire, sont notamment une des clefs à mettre en place et sur lesquelles s’appuyer. La télémédecine est aussi une solution complémentaire, à développer à bon escient.

Jeunes et futurs médecins généralistes savent qu’il faudra attendre au moins 2025 avant que leur nombre augmente à nouveau. L’urgence n’est pas de mettre en place des mesures coercitives qui desserviraient l’attractivité de la spécialité mais bien de prendre en charge au mieux les bassins de population de patients, avec l’ensemble des professionnels de santé d’un territoire. Il faut pour cela faire découvrir les territoires aux jeunes et futurs médecins pour leur donner envie de s’y installer, les accompagner sans surenchères, et repenser l’organisation des soins à une nouvelle échelle.

L’ANEMF, l’ISNAR-IMG et ReAGJIR ont initié un travail collaboratif avec l’Association des Maires Ruraux de France pour porter ensemble ce guide et le rendre accessible aux élus de tous les territoires.

Ces propositions seront présentées par les trois structures jeunes le 20 février à 12h45 au congrès de l’ISNAR-IMG à Saint-Etienne.

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente de l’ANEMF
presidence@anemf.org
06.74.83.85.16

Marianne CINOT
Présidente de l’ISNAR-IMG
president@isnar-img.com
06.73.07.53.01

Laure DOMINJON
Présidente de ReAGJIR
president@reagjir.fr
06.42.18.40.14

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