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Réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C) : Le modèle final se précise !

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Réforme du deuxième cycle des études de médecine (R2C) : Le modèle final se précise !

 

Un an et demi après l’annonce de la suppression de l’Examen Classant National (ECNi) par mesdames les Ministres Agnès Buzyn (Ministre des solidarités et de la santé) et Frédérique Vidal (Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) lors des Journées d’Eté de l’ANEMF 2018, un point d’étape sur la réforme du deuxième cycle des études médicales s’impose : Pourquoi une réforme a lieu ? Quels étudiants seront concernés ? Par quoi seront remplacés les ECNi ?  Quels sont les chantiers à venir ? L’ANEMF répond à vos interrogations.

I- Pourquoi une réforme du deuxième cycle des études de médecine ?

             L’ECN a été créé en 2004 dans le but d’organiser la procédure de choix de poste (spécialité et subdivision) en classant les étudiants de fin de deuxième cycle (DFASM3/D4/6ème année). Cet examen était critiqué par les étudiants, car corrigé manuellement par différents Professeurs. La correction était ainsi soupçonnée d’être variable d’un correcteur à l’autre. C’est une raison pour laquelle l’ECN a été informatisé et est devenu ECNi : un examen objectif et moins coûteux. Cependant, l’ECNi sacralise l’apprentissage des connaissances de sur-spécialisation, sans limite et surtout sans objectif clair. Tout cela entraîne encore actuellement un bachotage intense des étudiants de la 4ème à la 6ème année, cela au détriment des stages cliniques. 

En 2017, les ECNi tournent au fiasco : une promo entière de DFASM3 doit repasser une journée d’épreuves sur les trois jours qui détermineront la suite de leur carrière. Les cartes ont été rebattues. A ce moment là, l’ANEMF monte au créneau et demande au gouvernement la sécurisation des futurs ECNi ainsi qu’une réflexion gouvernementale sur le deuxième cycle des études médicales. C’est chose faite. Désormais, chaque dossier des ECNi est sécable et a évité un nouveau fiasco lors des ECNi 2019. De plus, un rapport sur le deuxième cycle des études médicales a été commandé par les ministères de tutelle à Quentin Hennion-Imbault (Vice-président chargé des études médicales de l’ANEMF 2016-2017) et Jean-Luc Dubois-Randé (Président de la Conférence Des Doyens médecine de l’époque). Cette mission ministérielle a auditionné l’ensemble des acteurs impliqués dans la formation des futurs médecins, dont l’ANEMF, qui en parallèle engageait une Grande Concertation Nationale (GCN) sur le deuxième cycle avec des étudiants de toute la France. Le rapport de cette GCN a été rendu public lors des Etats Généraux du second cycle (1) (EG2C) à Paris, en octobre 2017. Un peu plus d’un mois plus tard, le rapport (2) commandé à Quentin Hennion-Imbault et Jean-Luc Dubois-Randé est lui aussi rendu public et est très fortement inspiré des travaux de l’ANEMF. 

En s’appuyant sur les conclusions de ce rapport, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal annoncent en juillet 2018, la suppression de l’ECNi et son remplacement par un nouveau modèle qui prendra en compte les connaissances, mais aussi les compétences et le parcours de l’étudiant (première mesure des états généraux du second cycle de l’ANEMF). C’est une victoire pour les étudiants en médecine, entendus par les ministères, ils seront désormais valorisés sur la globalité de leur parcours !

Depuis mai 2019, Yanis Merad (Président de l’ANEMF  2017-2018, année des EG2C) et Marc Braun (Doyen de la faculté de médecine de Nancy) travaillent pour une mission ministérielle dédiée à la R2C. Ils sont chargés de rendre des rapports réguliers sur les différents volets du trépied de la réforme. Ces rapports serviront de base aux ministères de la santé et de l’enseignement supérieur pour rédiger les textes législatifs (décret, arrêté) de la réforme du deuxième cycle. L’ANEMF est en dialogue permanent avec la mission ministérielle et porte la voix de vos représentants étudiants et donc la votre. 

II – Quels étudiants seront concernés par cette réforme ?

La loi de transformation du système de santé (3) promulguée en juillet dernier indique que la réforme du deuxième cycle des études médicales sera mise en application pour les étudiants rentrant en DFASM1 (Anciennement D2 ou 4ème année) en septembre 2020. Enseignants et étudiants travaillent ensemble pour une mise en place optimale de la réforme!

III – Par quoi seront remplacés l’ECNi ?

L’ECNi sera remplacé par ce qu’on appelle « le matching ». L’objectif de celui-ci est de faire correspondre le profil d’un étudiant à un poste (Ex de poste : Médecine générale à Toulouse). Pour ce matching sera pris en compte :

          La note de l’étudiant à son examen de connaissances (≃ 50%)

          La note de l’étudiant à son examen de compétences (≃ 40%)

          La note de l’étudiant à son dossier parcours (≃ 40%)

Revenons tout d’abord sur les trois volets du trépied de la réforme  : 

Les connaissances requises pour l’examen seront réduites d’un tiers par rapport à l’ECNi. En effet, les connaissances dites de rang C ou de sur-spécialisation ne seront plus exigibles pour le deuxième cycle et seront enseignées lors du 3ème cycle : l’internat. Seules les connaissances dites de rang A (exigibles pour tout médecin) et de rang B (exigible à un interne de premier semestre) le seront. Un minimum de 80% de bonnes réponses pour le rang A sera requis afin de pouvoir accéder au 3ème cycle. Les connaissances de rang B auront une pondération différente suivant la spécialité souhaitée par l’étudiant (Ex fictif : Une question de cardiologie sera valorisée avec un coefficient 5 pour l’étudiant souhaitant devenir cardiologue et sera valorisée avec un coefficient 1 si l’étudiant aspire à devenir interne en dermatologie). De plus, un livret de suivi des apprentissages disponible en ligne gratuitement est en cours de création sous l’égide du conseil scientifique en médecine en lien avec les collèges de spécialité afin de mettre en lien les compétences et les connaissances du deuxième cycle. Ce livret comportera également les objectifs détaillés et l’essentiel à savoir sur les connaissances de rang A et de rang B de chaque item du deuxième cycle. Ce référentiel renverra vers des sources gratuites et libres de droit explicatives. L’examen aura lieu au début de la DFASM3 (D4/6ème année) et comportera les modalités docimologiques suivantes :

          Dossiers progressifs (DP), qui comporteront moins de questions

          Questions Isolées (QI) de 3 à 5 items 

          Tests de Concordance de Script (TCS)

      Keys Features Problems (KFP) avec des Questions à Réponse Unique (QRU) et des Questions à Réponse Ouverte et Courte (QROC)

Lecture critique d’article (LCA)

N’hésite pas à te rapprocher de ton équipe pédagogique qui t’expliquera et te préparera à ces modalités d’évaluations durant 2 ans. 

             Le deuxième cycle des études médicales comportera une réelle approche par compétences. Un référentiel de compétences et de mises en situation a été réalisé, et est actuellement en cours de rédaction. Ce portfolio permettra de suivre la progression des compétences de l’étudiant au cours de ses années d’études. Les compétences seront évaluées par des ECOS (Examen Clinique Objectif Structuré), modèle d’évaluation utilisé notamment au Canada et en Suisse, mais également à Rouen et Toulouse depuis de nombreuses années. Chaque étudiant sera confronté aux mêmes situations cliniques, au nombre de 10 et devra répondre aux objectifs demandés. Bien que cet examen fasse intervenir des évaluateurs humains, 2 par station, la manière d’évaluer l’étudiant est standardisée et reproductible grâce à la grille de notation. Les sujets seront les mêmes pour tous les étudiants de France qui passeront les stations de manière simultanée sur 2 jours. (5 stations par jour)

             La prise en compte du parcours de l’étudiant est symbolique. L’ensemble des éléments qui pourront être pris en compte dans ton parcours n’est pas encore définitivement actée mais le sera d’ici la fin du mois de février. La valorisation des mobilités nationales et internationales (Erasmus, stage clinique ou de recherche), des engagements associatifs au sens large, des doubles cursus (UE optionnelles, master, thèse précoce), de l’expérience professionnelle ou encore du niveau de langue est prévue. N’hésite pas à contacter tes représentants étudiants pour construire d’éventuelles modalités transitoires pour les premières promotions de la réforme.

Concernant le matching, appelé aussi appariement : chaque étudiant devra faire des voeux (choix de spécialité et subdivision) et les ordonner. Les étudiants se verront attribuer un poste en fonction de son classement dans chaque DES. Si aucun poste n’a été attribué à l’étudiant à l’issue de la procédure principale, il devra ordonner tous les postes restants lors d’une procédure complémentaire. Ainsi, chaque étudiant se verra attribué un poste. Les étudiants en couple pourront renseigner leur souhait d’être dans la même subdivision. L’algorithme trouvera la meilleure solution qui leur permettra de rester dans le même CHU.

IV – Qu’est-ce qui est déjà prêt ?

Le travail de hiérarchisation des connaissances est terminé. Depuis le mois de février, les équipes pédagogiques des facultés ont accès au programme finalisé du deuxième cycle avec les rangs A et les rangs B. Les maquettes de cours peuvent ainsi être revues pour septembre et les cours adaptés à la réforme.

Un séminaire national ECOS a eu lieu en octobre permettant aux équipes pédagogiques de ta faculté  de se former à ce mode d’évaluation des compétences. Un MOOC sur l’apprentissage par compétences est disponible depuis l’été dernier. 

V – Quels sont les chantiers à venir ?

Le référentiel de mises en situation pour l’apprentissage des compétences est en cours de validation par les collèges de spécialité et les doyens.

Les travaux sur le matching et le parcours sont en cours de finalisation. 

Les textes de la R2C seront votés fin mars dans les instances ministérielles où l’ANEMF vous y représente. Chaque faculté pourra ainsi modifier ses maquettes et adapter sa pédagogie à la réforme!

VI – Et toi alors ?

Des derniers points de la réforme sont encore en cours de construction. Si tu as des questions ou un avis à donner sur l’un des points de cette réforme, n’hésite pas à contacter tes représentants étudiants de ta faculté ou l’ANEMF via l’adresse em@anemf.org

 

1 Propositions des EG2C

2 Rapport

3 Article STSS

Sébastien Villard
Vice-Président chargé des études médicales
sebastien.villard@anemf.org
06 50 35 92 60

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Fin de la PACES : des chiffres et des doutes

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Fin de la PACES : des chiffres et des doutes

 

Parcoursup ayant déjà ouvert grand ses portes depuis Novembre, c’est la phase officielle d’inscription sur la plateforme qui vient de débuter pour les lycéens : ceux-ci peuvent découvrir les nouvelles voies d’entrées à destination des études de santé. Parcoursup met également fin au suspense et dévoile à tous les capacités d’accueil déterminées pour chaque formation au sein des universités sous le regard des organisations étudiantes. 

Le calendrier est simple : les étudiants ont jusqu’au 13 mars pour s’inscrire et formuler des vœux dans les formations de leur choix. Après confirmation ces vœux seront traités par l’algorithme durant la phase de validation où chaque candidature sera méthodiquement classée quel que soit l’aspect sélectif ou non de la formation.  Les successeurs de la PACES sont désormais nommées « PASS » et « L.AS ». 

Le PASS – Parcours d’Accès Spécifique Santé (dont le nom a finalement été préféré au « Portail Santé ») accueillera sans appel la majeure partie des étudiants pour cette année malgré les réticences de l’ANEMF. 

Quant aux L.AS – Licences à Accès Santé ouvertes ouvertes dès la L1, elles apparaissent en premier lieu assez diversifiées et celles-ci font en général l’objet d’une certaine pertinence (11 L.AS en moyenne par université) (1). Cependant la désillusion nous rattrape très vite au moment d’étudier les capacités d’accueil, souvent ridiculement basses.

Car de manière globale ce sont des centaines de places (2) à l’entrée de l’enseignement supérieur qui disparaissent via cette réforme, et un grand nombre qui viennent se substituer aux places en licence préexistantes au lieu de s’ajouter comme toutes les organisations étudiantes le recommandaient. Ainsi, la possibilité d’une sélection à l’entrée de l’université se fait désormais plus réelle que jamais. Certes les étudiants pourront tous tenter par deux fois médecine, pharmacie, dentaire, sage-femme ou kinésithérapie, mais pourront-ils réellement choisir leur voie d’entrée, la filière de santé à laquelle ils souhaitent candidater ainsi que leur voie possible de réorientation ? 

Pourtant, aux 6 millions, devenus rapidement 16 millions fléchés pour la réforme, le ministère de l’enseignement supérieur dans ses vœux de Janvier souhaite nous rassurer avec la promesse de 9 millions à destination des L.AS. Mais est-ce réellement suffisant quand on voit les difficultés de certains établissements pour proposer une offre de licence à option santé intéressante aux néo-bacheliers ? Est-ce réaliste lorsque l’on transforme l’accès aux études supérieures pour plus de 12% des néo-entrants à l’université ? (3)

Car derrière une offre de formation et des ambitions de la réforme en apparence respectées se cachent un constat en demi-teinte : dans beaucoup d’universités le PASS représente plus de 70% des capacités d’accueil pour les étudiants souhaitant candidater en santé. Sur l’ensemble de la région parisienne, près d’un dixième des capacités d’accueil disparaissent et la tendance est suivie dans une moindre mesure en province. De nombreuses L.AS en Italien, Allemand, Chinois, Hébreu posent des questions sur la pertinence pédagogique des programmes. 

Bref il semblerait que la volonté pédagogique se heurte à une application « low-cost » dans bien trop d’établissements.

A cela rajoutons des conventions passées entre plusieurs universités avec des instituts privés afin d’accueillir des L.AS. Quid des tarifs d’inscription beaucoup plus élevés dans ces facultés qui contrastent avec la volonté d’en finir avec la sélection par l’argent ?

Ainsi une lecture approfondie de l’offre de formation disponible sur Parcoursup nous fait prendre conscience des manquements craints de longue date pour la réforme. Ces manquements, parfois associés à un manque de travail des acteurs territoriaux sont aussi liés à des disparités universitaires : à Toulouse, Paris, Bordeaux ou Montpellier les contingents en PACES sont bien plus importants qu’à Reims, Caen ou Poitiers rendant l’application différente sur chaque site. Certaines universités ont ainsi pu se démarquer en ne proposant que des voies d’accès par la licence et ont été récompensés doublement par des enveloppes ministérielles plus généreuses. Ce système d’appel à projet créant un modèle à deux vitesses correspond-t-il bien aux valeurs de démocratisation de l’enseignement supérieur prônées à la rentrée par Mme la ministre Vidal ?

Mais au-delà du problème déjà très préoccupant des places et d’une potentielle sélection à l’entrée de l’université décriée par l’ANEMF depuis son intégration aux concertations, il nous faut maintenant songer aux « dispositifs d’accompagnement méthodologique et pédagogique » tant promus par la réforme. Le tutorat ne doit plus être le seul rempart aux inégalités et à la rudesse des programmes : Il nous faut nous rapprocher durablement d’un réel accompagnement des étudiants, d’une revue des programmes basée sur des connaissances et compétences utiles et enfin faire la lumière sur les modalités de sélection dont l’oral constitue encore une énigme dans trop d’établissements. 

Enfin, après nous être concentrés sur l’entrée dans les études de santé, il convient de nous pencher sur l’articulation de la première année avec le reste du 1er cycle des études de santé. Comment adapter les nouveaux profils à l’exigence de la deuxième et de la troisième année ? Comment leur permettre d’effectuer une remise à niveau tout en préservant la richesse acquise par la diversification des parcours antérieurs ? Ce chantier appelle à des réunions communes des différents acteurs. 

L’ANEMF alertait depuis Novembre (4) sur la nécessité de mesures d’urgence : un suivi ministériel rigoureux de la réforme via une cellule de suivi, une stratégie pluriannuelle d’objectifs et des financements à la hauteur des objectifs affichés. Aujourd’hui force est  de constater l’absence de prise en compte de ces recommandations qui mène pour l’instant la réforme à un possible échec. A quand une juste considération de l’urgence pédagogique de la part des acteurs et une véritable réunion pour redresser la barre ? Le temps presse et si les acteurs de la réforme se contentent d’avancer à leur rythme, la machine Parcoursup, elle, est intransigeante…

Retrouvez notre analyse détaillée de la réforme sur […]

 

1 : Moyenne réalisée à partir des informations disponibles sur Parcoursup pour l’année 2020

2 : Estimations réalisées en comparant sur Parcoursup les capacités d’accueil des néo-entrants de PASS et L.AS 2020 aux capacités d’accueil des néo-entrants en PACES 2018

3 : Sur l’année 2019 le nombre de néo-entrants en PACES était de 35 783 sur 270 500 nouveaux étudiants à l’université (soit plus de 12%).

4 : voir notre précédent rapport sur la mise en place de la réforme de l’entrée dans les études de santé

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’enseignement supérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

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Petit Guide de l’Accès Aux Soins

CdP : R2C, dernière ligne droite : l’ANEMF dit non au virage !

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Communiqué de Presse

R2C, dernière ligne droite : L’ANEMF dit non au virage !

Paris, le 2 mars 2020

 

Depuis 2017, la réforme du deuxième cycle des études de médecine est élaborée avec l’avis des étudiants. À l’heure des arbitrages ministériels nécessaires à l’écriture des textes réglementaires, ce principe de co-construction doit persévérer et les attentes des étudiants doivent être écoutées.

L’épreuve nationale des compétences (ECOS), comptant pour près de 40% de la note finale, consiste en une évaluation des étudiants par des examinateurs enseignants dans diverses situations cliniques. Si l’évaluation se base exclusivement sur des critères objectifs, nous ne pouvons tolérer que la connaissance préalable de l’étudiant par l’examinateur puisse influencer son appréciation, dans un sens comme dans l’autre. 

Les étudiants n’accepteront pas d’être évalués par des examinateurs qui les connaissent, susceptibles de biaiser leur notation. L’ANEMF demande aux ministères d’imposer réglementairement la présence à minima d’un examinateur hors faculté par station d’ECOS.   

Les réflexions concernant le parcours incluant l’ANEMF, la conférence des doyens et la mission ministérielle R2C sont en cours de délibération avec les ministères. Valorisation des unités d’enseignements complémentaires, expérience professionnelle ou encore valorisation équitable des engagements associatifs, ces principes pourtant fondamentaux aux yeux des étudiants, sont aujourd’hui remis en question. La création d’une commission nationale pour l’examen des dérogations et la valorisation des profils atypiques ne peut être  compromise. 

La réforme a toujours eu vocation de valoriser la diversité des parcours des étudiants. Les positions de l’ANEMF, établies par et pour les étudiants, se doivent d’être prises en compte. 

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org
06 50 38 64 94

Sébastien VILLARD
Vice-Président chargé des études médicales
em@anemf.org
06 50 35 92 60

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Covid-19 : Quels impacts pour les étudiants?

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Covid-19 : Quels impacts pour les étudiants? 

 

Depuis plusieurs jours, la gestion du virus covid-19 est entrée dans sa phase 2 : Le virus circule en France de manière localisée. La prévention est de mise pour éviter la transmission du virus; le plan blanc a été déclenché hier dans les hôpitaux français. L’ANEMF fait aujourd’hui le point sur la situation : Quelles informations suivre ? Quelle est la place pour les étudiants? Quid des ECNi test? Certaines questions n’ont pas encore fait l’objet de décisions officielles et feront l’objet d’une communication future de notre part.

Quelles informations suivre?

 

L’ANEMF vous invite à suivre les informations délivrées par le gouvernement et Santé Publique France où vous pouvez retrouvez des informations sur le virus (symptômes, transmission, recherche de traitement…), les consignes sanitaires à suivre en cas de symptômes, de retour de zones à risque ou encore pour prévenir la transmission du virus. 

La situation pouvant différer dans chaque subdivision, nous vous conseillons de suivre également les informations délivrées par votre faculté, université, CHU et ARS.

Pour toutes questions locales (non médicales), n’hésitez pas à contacter vos élus et représentants étudiants locaux. 

Si la phase 3 est déclenchée, que cela signifie t-il? 

 

La phase 3 correspond à la phase où la circulation du virus est généralisée à la France, c’est la phase épidémique. Durant cette phase, où la transmission du virus est inévitable, l’objectif sera d’atténuer les effets du covid-19. Protéger et soigner les personnes les plus vulnérables sera de mise tandis que les cas légers pourront suivre une prise en charge en ambulatoire, en restant à domicile. 

En cas de phase 3, il n’est pas prévu de fermeture généralisée des établissements. Cependant, il se peut, selon le contexte local, de manière ciblée et transitoire que certaines facultés et universités ferment. Nous vous invitons à suivres les informations délivrées par votre université. 

 

Quid des ECNi test? 

 

L’organisation des ECNi test est maintenue. Pour des étudiants qui ne pourraient pas composer dans leur faculté (faculté fermée, ou étudiants placés en quarantaine), une composition a domicile, permise par les outils de l’UNESS est envisagée. Nous vous tiendrons informés dès qu’une décision ministérielle sera prise à ce sujet.

Nb : les étudiants en médecine de l’union européenne peuvent composer depuis l’année dernière à leur domicile.

 

Place des étudiants en stage? 

 

La Conférence des Doyens des facultés de Médecine a publié le 5 mars un communiqué de presse qui indique que comme tous les personnels soignants, les étudiants en médecine de deuxième et troisième cycle doivent se rendre en stage (sf étudiants atteints du covid-19 ou placés en quarantaine) et appliquer les recommandations de protection individuelle pour limiter leur contamination (communiqué en bas de page).  

Nb: Les externes ne sont pas assignables pour des obligations supplémentaires mais peuvent être affectés à un autre service, si besoin.

 

Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a rendu un avis relatif à la conduite à tenir pour les personnels hospitaliers de retour des zones d’exposition à risque définies par Santé publique France incluant les étudiants en médecine (à télécharger en cliquant sur avis à droite de la page)

 

Quelles recommandations à l’hôpital? 

 

Le gouvernement a publié un guide méthodologique relatif à la préparation du risque épidémique (en bas de cet article). 

Le Haut Conseil de Santé Publique a également remis les avis suivants (à télécharger en cliquant sur avis à droite de la page) :

  • Avis relatif au traitement du linge, au nettoyage d’un logement ou de la chambre d’hospitalisation d’un patient confirmé à SARS-CoV-2 et à la protection des personnels  
  • Avis relatif à la prise en charge du corps d’un patient décédé infecté par le virus SARS-CoV-2

Sébastien Villard
Vice-Président chargé des études médicales
sebastien.villard@anemf.org
06 50 35 92 60

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Covid-19 : où en est-on et quelles seront les conséquences pour les étudiants ?

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Covid-19

Où en est-on et quelles seront les conséquences pour les étudiants ?

 

Jeudi 12 mars, le Président de la République annonçait une série de mesure visant une limitation de la propagation du Covid-19. Hier, samedi 14 mars, a eu lieu l’annonce du passage en stade 3 de l’épidémie. Quelles sont les conséquences pour les étudiants ? Quels sont les risques à envisager ? L’ANEMF fait un point sur la situation actuelle.

 

Définitions et recommandations

En février 2020, à Wuhan, en Chine, a émergé un nouveau type de virus, appartenant à la famille des coronavirus : le SARS-Cov-2, donnant la maladie Covid-19. Les atteintes sont multiples, et les symptômes peuvent aller d’un simple rhume à une dépression respiratoire sévère. Toutefois, certains symptômes sont fréquemment retrouvés :

  • Fièvre (ou sensation de fièvre)
  • Difficultés respiratoires (toux, essoufflement)
  • Maux de gorge
  • Maux de tête
  • Courbatures

Afin de limiter le risque de propagation, voici les mesures annoncées par le Président de la République le jeudi 12 mars (à retrouver ici) :

  • Les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, doivent rester autant que possible à leur domicile.
  • Dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés
  • Un service de garde sera mis en place région par région pour que les personnels soignants puissent faire garder leurs enfants et continuer d’aller au travail. Cette organisation sera travaillée par le Gouvernement dans les prochains jours avec l’ensemble des élus et tous les responsables des territoires.
  • Le télétravail est favorisé
  • Les transports publics seront maintenus. Mais les Français doivent limiter leurs déplacements au strict nécessaire. 
  • Le Gouvernement annoncera par ailleurs des mesures pour limiter au maximum les rassemblements. Le Premier Ministre a interdit le 13/03 les rassemblements de plus de 100 personnes.
  • Toutes les capacités hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants seront mobilisés comme les étudiants, les jeunes retraités. Des mesures exceptionnelles seront prises en ce sens.

Samedi 14 mars au soir, le Premier Ministre Edouard Philippe ainsi que le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon ont annoncé que l’on était rentré en phase 3 de l’épidémie, c’est à dire que le virus circule librement sur le territoire. En effet, en 72 heures, le nombre de cas a doublé, passant à près de 4500 cas diagnostiqués et 91 décès. 

Ainsi, tous les commerces non essentiels à la vie quotidienne sont fermés : les bars, les restaurants, les magasins, etc. Restent ouvert les commerces et marchés d’alimentation, les pharmacies, les bureaux de presse – tabac ainsi que les station d’essence. 

Les transports en commun sont maintenus pour l’instant, notamment pour permettre un accès facilité à l’hôpital pour les soignants, mais il est recommandé de les utiliser le moins possible.

 

Recommandations sanitaires

Des mesures d’hygiène strictes doivent être appliquées par tous afin de limiter la propagation du virus. En voici quelques-unes :

  •  Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon
  • Utiliser du gel hydro-alcoolique
  • Utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter directement après utilisation
  • Ne pas se serrer la main, éviter les embrassades
  • Se tenir à un mètre de distance les uns des autres, afin d’éviter la propagation par gouttelettes
  • Rester chez soi au moindre signe de maladie

Pour les personnes revenant de zones où circule le virus, il faudra appliquer quelques règles supplémentaires pendant 14 jours après le retour :

  • Vérifier sa température deux fois par jour
  • Surveiller les symptômes d’apparition d’infection respiratoire
  • Éviter tout contact avec des personnes fragiles
  • Éviter toute sortie non indispensable
  • Privilégier le télétravail

Toutes les informations peuvent être retrouvées sur le site du ministère : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

 

Point sur la situation actuelle et conséquences

La mobilisation

L’épidémie est actuellement en phase 3. Cela signifie que le virus circule librement sur le territoire, et qu’il faut tout mettre en oeuvre pour limiter les conséquences de cette propagation. C’est dans ce but que des mesures ont été annoncées jeudi 12 mars, puis hier, samedi 14 mars. Le risque, avec une propagation de plus en plus rapide du virus, est de se retrouver saturés, et d’être totalement dépassés par les cas affluents. 

Ainsi, les établissements scolaires de la crèche à l’université seront fermés dès le lundi 16 mars, et les étudiants en santé seront mobilisables, sur la base du volontariat, pour l’effort de crise, dans le cadre de leur stage ou en aide à la régulation au SAMU. Il n’y a, actuellement, aucune directive nationale pour cadrer une rémunération, mais les discussions à ce sujet aboutiront, nous l’espérons, prochainement.

Les étudiants de premier cycle ont vu leurs actions dans le cadre du service sanitaire annulées. Cependant, ils pourront, également sur la base du volontariat et après avoir reçu une formation, participer à la gestion de l’épidémie, en aidant à la régulation ou en effectuant des actions de prévention, à la place de leur service sanitaire

En tant que futur professionnels de santé, il est important que nous soyons sensibilisés à cette crise, et que nous fassions notre possible pour apporter notre aide. Nous avons également un rôle important dans l’information que nous transmettons, et la prévention que nous faisons : se mobiliser, c’est aussi transmettre les bons gestes et les bonnes informations.

Les étudiants, que ce soit ceux de premier ou de deuxième cycle, ne sont cependant pas assignables : ils ne peuvent effectuer des heures supplémentaires pour assurer la permanence des soins. En revanche, ils peuvent, dans le cadre de leur stage, être affectés à un service particulier nécessitant du personnel de soin.

Les étudiants en médecine pourront être amenés à être réquisitionnés seulement s’ils font partie de la réserve sanitaire. Pour l’instant, seuls les étudiants en médecine ayant validé leur deuxième cycle des études médicales peuvent faire partie de la réserve sanitaire.

 

Les conséquences de la fermeture des universités (cours et ECNi test)

A partir de lundi et jusqu’à nouvel ordre, les universités seront fermées. Cependant, un maintien de la formation doit être assuré via des cours en ligne, ou encore des MOOC.

Concernant les ECNi test du 16, 17 et 18 mars, ils sont maintenus et devront se dérouler à domicile. L’ensemble des informations est disponible sur le site de l’UNESS : https://www.uness.fr/infos-ecnp-2020 . Le test du lundi 16 mars à 11h est maintenu, obligatoire, et conditionne la participation aux épreuves de l’après-midi et des jours suivants !

 

Conclusion

Nous sommes face à une crise sanitaire d’envergure. Les étudiants en santé ont leur rôle à jouer dans cette épidémie, et nous devons donner le moyen à notre système de santé de faire face à cette crise. En tant que futurs professionnels de santé, nous avons l’occasion de prendre une part active dans la gestion de cette crise, d’aider au maintien de notre système de santé, et d’apporter une aide nécessaire à nos futurs collègues.

Sarah Zerrouk-Brun
Déléguée à la Communication
sarah.zerrouk@anemf.org
06 35 42 88 66

Roxane Hellandsjö-Prost
Présidente
roxane.hellandsjo-prost@anemf.org
06 74 83 85 16

Covid-19 : évolution et mises à jour

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Covid-19

Evolution et mises à jour

 

 

Lundi 16 mars 2020

Malheureusement, ces mesures sont considérées insuffisantes. Le virus continue de se propager et le nombre de cas et de décès augmentent (6633 cas recensés). Les déplacements autres que ceux qui sont nécessaires seront sanctionnés d’une amende allant de 38 € à 135 €. Sont uniquement autorisés :

  • Les déplacements pour effectuer des achats de première nécessités, dans des établissements autorisés : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus
  • Les déplacements entre le domicile et le lieu de travail (si télétravail impossible)
  • Les déplacements pour motif de santé
  • Les déplacements pour motif familial impérieux, pour assistance à personnes vulnérables ou garde d’enfants
  • Les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à la pratique du sport individuelle

A l’heure actuelle, ces mesures sont prévues pour deux semaines au minimum. La situation est néanmoins amenée à évoluer. 

Retrouvez le décret du 16 mars concernant ces mesures ici.

Vous pouvez télécharger une attestation sur l’honneur, à avoir obligatoirement sur soi à chaque déplacement, ici :

https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2020/03/attestation_de_deplacement_derogatoire.pdf

 

Samedi 15 mars 2020

Voyant que les mesures prises ne suffisent pas et que les Français se réunissent encore beaucoup trop, se mettant en danger eux et les autres, le gouvernement annonce le passage en stade 3 de l’épidémie. Cela signifie que le virus circule largement sur le territoire et que la priorité est dorénavant de limiter son impact. Ainsi, des mesures supplémentaires sont annoncées. Tous les commerces non essentiels à la vie quotidienne doivent fermer : les bars, les restaurants, les commerces non alimentaires et non pharmaceutiques… Restent ouvert les commerces et marchés d’alimentation, les pharmacies, les bureaux de presse – tabac ainsi que les station d’essence. 

Un nouvel arrêté est produit remplaçant le précédent que vous pouvez retrouver ici.

 

Jeudi 12 mars 2020

Le Covid-19 se propage rapidement dans le pays (2876 cas recensés). L’épidémie, déjà en stade 2, doit être freinée par tous les moyens possibles. Le Président de la République a fait une allocution annonçant des mesures visant à limiter le plus possible les rassemblements, déjà limités à 1000 personnes. Ainsi, tous les établissements scolaires, des crèchent aux universités, ferment à partir du lundi 16 mars. Le télétravail est encouragé et favorisé, et les forces hospitalières sont mobilisés : le maximum de médecins, de soignants, comme les jeunes retraités ou les étudiants (sur la base du volontariat). Retrouvez toutes les mesures du jeudi 12 mars ici.

Retrouvez ici l’arrêté du 13 mars interdisant les rassemblements de plus de 100 personnes.

 

Pour en savoir plus, lisez notre article complet : 

https://www.anemf.org/blog/2020/03/15/covid-19-ou-en-est-on-et-quelles-seront-les-consequences-pour-les-etudiants/

Sarah Zerrouk-Brun
Déléguée à la Communication
sarah.zerrouk@anemf.org
06 35 42 88 66

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’Enseignement Supérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23


Epidémie de Covid-19 : quel impact pour les étudiants en médecine ?

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Épidémie de Covid-19

Quel impact pour les étudiants en médecine ?

 

L’épidémie de Covid-19 est maintenant largement répandue en France, monopolise le système de santé entier et est en passe de bouleverser notre quotidien. Face à cette crise, des initiatives ont été prises dans la majorité des CHU mais partout les professionnels de santé ont besoin d’aide, et les étudiants s’engagent naturellement pour apporter leur pierre à cet édifice  qu’est la chaîne de soins.

C’est dans ce contexte inédit que le ministère des solidarités et de la santé ainsi que le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation ont récemment publié à la demande de l’ANEMF et d’autres structures jeunes une instruction interministérielle.
Ce texte a pour objectif simple de cadrer la situation des études des différentes formations de santé durant la crise. Elle a vocation à s’appliquer pour l’ensemble des UFR et CHU mais surtout à préciser notre rôle dans cette réorganisation du système hospitalier. Ainsi de nombreux points y sont abordés.

 

Protéger les étudiants au même titre que les soignants

Les étudiants peuvent participer à l’effort. Ils devront cependant bénéficier des mêmes règles de protection individuelle que tous les autres professionnels de santé (masques, surblouses, gel-hydroalcoolique…), afin de se protéger eux et leur proches. Ils doivent en outre bénéficier d’une formation à la protection sanitaire s’ils ne se sont pas encore appropriés les règles de base, ce qui est possible dans les premières années de notre formation.

De plus, les étudiants doivent participer en prenant en considération et en privilégiant leur état de santé : ils ne doivent pas hésiter à alerter leur UFR, leur CHU ou bien leur référent de stage s’ils se sentent en danger pour leur santé.
Ils sont également encouragés à se rapprocher des mêmes acteurs en cas d’épuisement physique ou psychologique, afin d’être mis en lien avec des structures de soutien. Rien ne justifie, malgré le contexte actuel et malgré la mobilisation de tous,  de mettre en jeu de manière disproportionnée notre état de santé. L’équation est simple : nous ne pourrons aider convenablement les professionnels de santé, ni venir en aide aux patients, si nous sommes nous-mêmes en danger

 

 Un volontariat encouragé, mais sans directive nationale d’indemnisation

Depuis le début de la crise les étudiants en médecine interviennent dans les services sur une base altruiste et volontaire, largement saluée par la communauté médicale, institutionnelle et politique.

Ainsi les externes sont régulièrement réaffectés dans différents services (réanimation, maladies infectieuses…)  en fonction des besoins. Quant aux étudiants de premier cycle (DGFSM2 et DFGSM3), leurs activités se portent plus régulièrement sur des tâches comme la régulation et le baby-sitting, ou encore de l’aide dans des structures d’accueil et de tri sur la base du volontariat.

Sur le volet de la rémunération, les directives nationales sont claires : les indemnisations sont déjà celles existantes. Ainsi les externes conservent leur rémunération actuelle qu’ils soient en stage ou aient été dégagés de leurs responsabilités. Les gardes sont toujours rémunérées comme telles. Pour ce qui est des étudiants de premier cycle, ils ne bénéficient donc en principe d’aucun droit à une rémunération. La période actuelle demandant avant tout un effort de solidarité, la charge revient aux équipes locales de représentants des étudiants de travailler aux côtés des responsables afin de dégager des axes de travail pour rémunérer ou non les étudiants pour leur mobilisation. 

Quant au cas spécifique du service sanitaire, l’indemnisation des frais de transport tient toujours conformément à ce qu’avait obtenu l’ANEMF le semestre précédent. De plus, tous les frais avancés  seront remboursés.

Enfin, des vacations sont théoriquement réalisables par les étudiants en médecine. Un étudiant en médecine peut temporairement réaliser un contrat avec son hôpital en temps qu’infirmier ou aide-soignant et devenir l’espace de quelques semaines salarié de l’hôpital (pour rappel un étudiant ayant validé son DFGSM2 possède une équivalence d’aide-soignant et un étudiant ayant validé son DFASM1 une équivalence d’infirmier de diplôme d’état). Pour autant, en pratique, seuls les étudiants qui le souhaitent et s’en sentent les capacités sont encouragés réaliser ces actes. 

 

La réquisition, une possibilité inscrite mais envisagée en dernier recours

Une première version de l’instruction indiquait une possible réquisition des étudiants en DFASM3, la dernière version modifiée entretient la possibilité d’une réquisition de l’ensemble des étudiants des formations médicales (hors PACES). Ainsi les personnes concernées par la réquisition ont pour devoir de répondre à l’appel des CHU, et donc de rester disponibles en attendant toute demande de mobilisation.

Cependant, au vu de la mobilisation des étudiants volontaires comblant pour le moment les besoins des services, les mesures de réquisition ne sont pour l’instant pas envisagées au niveau national. A cela s’ajoutent le manque de protections (masques, surblouses…) et la limite des compétences des étudiants qui rendent peu crédibles une réquisition massive de ceux-ci en l’état actuel des choses.

 

Un travail de continuité pédagogique à engager

Une conséquence évidente du confinement est l’arrêt à la fois des universités mais aussi des œuvres et services aux étudiants comme les CROUS. 

Un travail avec l’UNESS (groupement d’intérêt général qui contrôle la plateforme SIDES notamment) est engagé depuis maintenant plus d’une semaine afin de d’héberger un maximum de supports pédagogiques. Cette solution, bien que perfectible, est travaillée en collaboration avec les organisations étudiantes afin de s’assurer de la meilleure adaptation possible.

Enfin concernant les concours nationaux et locaux, nous attendons des indications officielles quant à un maintien ou un report en raison de la crise sanitaire. L’ANEMF travaille à ce que soient officialisées au plus vite les directives.

__________________________________________________________

L’ANEMF reste vigilante et disponible pour l’ensemble des équipes de représentants locaux sur les territoires afin de garantir nos droits, notre sécurité et nos conditions de travail pendant cette période de crise qui révèle en nous à la fois notre vocation et notre détermination à intégrer notre future profession.

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’Enseignement Supérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23

Sarah Zerrouk-Brun
Déléguée à la Communication
sarah.zerrouk@anemf.org
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Etat d’urgence sanitaire : que dit la loi ?

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État d’urgence sanitaire

Que dit la loi exactement ?

 

La loi sur l’état d’urgence sanitaire a été adoptée ce lundi 23 mars en procédure accélérée par le parlement. Bien que déjà existant dans les textes, “l’état d’urgence” ne comprenait pas, jusqu’alors, de dispositions spécifiques vis-à-vis d’une crise sanitaire. 

La première parution de l’arrêté du 14 mars 2020 (1) suivie d’un décret du 16 mars 2020 (2) venant limiter les déplacements, avaient permis de gagner du temps vis-à-vis de l’écriture des textes. Mais depuis le début de la semaine, la nouvelle législation (3) a été officialisée et vient entériner l’état d’urgence sanitaire dans lequel se trouve notre pays depuis maintenant plus de deux semaines.

Parmi les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la crise : un confinement généralisé, la réquisition de l’armée et une adaptation nécessaire des services de santé.

 

Des restrictions de déplacement toujours aussi contraignantes

Les mesures initialement mises en vigueur depuis le 16 mars se sont vues complétées depuis. Les exceptions à un confinement au domicile s’avèrent être uniquement :

  • les déplacements pour des raisons professionnelles (ne pouvant être satisfaites par le télétravail) ;
  • les achats de première nécessité,
  • l’activité physique individuelle (pour 1h maximum et dans un rayon d’1km autour du domicile)
  • des motifs familiaux impérieux, comme la garde d’enfants ou bien l’assistance à une personne vulnérable
  • L’obligation de déplacement ordonnée par une autorité administrative ou judiciaire
  • Une mission d’intérêt général (autorisée par l’autorité administrative)

L’ensemble de ces autorisations est applicable jusqu’au 31 mars. Cependant, on peut se douter de leur prolongement étant donné l’évolution actuelle de l’épidémie et les nombreux points presse réalisés par le gouvernement. L’interdiction de tout rassemblement de plus de 100 personnes est quant à elle maintenue jusqu’au 15 avril.

Concernant les commerces de première nécessité encore ouverts, la liste comprend une grande partie des commerces alimentaires ainsi que les commerces de produits de tabac, de construction, d’équipements et de réparation informatique. Les garages sont également habilités à fonctionner ainsi que les hôtels, certains commerces de location, les blanchisseries, laveries, et les assurances.

Les marchés à ciel ouvert, jusqu’à présent épargnés, ont été définitivement interdits sauf nécessité définie localement par la mairie.

Parmi les rares lieux encore ouverts au public (hors commerces), on peut noter les lieux de culte qui peuvent accueillir jusqu’à 20 personnes pour les cérémonies funéraires. Les crèches et autres établissements accueillant des enfants de moins de 16 ans doivent aussi pouvoir continuer à fonctionner pour libérer les soignants de leurs obligations parentales en journée.

Concernant les dispositions pénales en cas de violation des interdictions liées à l’état d’urgence sanitaire, celles-ci sont clairement définies :

  • 1ère violation des interdictions = amende de 135€
  • 2ème violation dans un délai de 15 jours = amende de 1500€ à 3000€

3ème violation dans un délai de 30 jours = amende 3750€ + 6 mois de prison + travaux d’intérêt général

 

La création d’un véritable état d’urgence sanitaire

Au-delà des mesures de confinement, pour la plupart déjà connues, la nouvelle définition d’un état d’urgence « sanitaire » entraîne plusieurs ajouts au code de la santé publique.

Tout d’abord, l’état d’urgence sanitaire, invoqué par le ministre chargé de la santé, ne peut être déclaré que pour un mois (en cas de prolongation une nouvelle loi doit être formulée). Cependant, de manière exceptionnelle et pour la crise du COVID-19, l’état d’urgence sanitaire est d’ores et déjà déclaré pour les deux prochains mois.

Également, le déclenchement d’un état d’urgence sanitaire doit se décider avant tout sur la base de données scientifiques, ces données scientifiques devant être rendues publiques. Un comité d’experts doit être constitué durant la totalité de la crise afin de d’orienter et d’éclairer les décisions politiques. Ainsi pour toutes les décisions d’ampleur (déclenchement de l’état d’urgence, mesures de restriction, prolongation de cet état d’urgence), il existera un véritable « verrou scientifique ». L’ensemble des avis de ce comité devront par ailleurs être rendus publics. C’est le cas depuis le 12 mars 2020 (4).

La loi d’urgence donne la possibilité au gouvernement de prendre des mesures par ordonnance (c’est-à-dire sans consultation du parlement au préalable) sur un grand nombre de thématiques, et ce, pour les trois prochains moins. Liberté lui est donné de déroger à un grand nombre de textes fondamentaux (codes du travail, code de la santé publique, lois de finance etc…). Il a également la possibilité d’imposer la réquisition de tous les biens et services nécessaires. Pour rappel, les étudiants en santé sont déjà pour la plupart réquisionnables d’après la dernière instruction interministérielle.

La déclaration de l’état d’urgence est aussi la porte ouverte à l’appui de l’armée dans la gestion de la crise. Ainsi les transports de l’armée peuvent être mis à disposition jusqu’au 15 avril pour emmener et prendre en charge les patients. De même, et cela s’est déjà concrétisé à Mulhouse (5), des hôpitaux militaires peuvent être aménagés sur les territoires le nécessitant.

 

Une réglementation définie des produits de santé

Parmi les autres points notables de cette « réglementation de crise » : le cadrage et surtout le plafonnement du prix des gels hydroalcooliques. On l’avait vu depuis le début de l’épidémie, le besoin soudain de produits d’hygiène avait mené à plusieurs dérives comme la hausse déraisonnée de certains produits de première nécessité. Également, afin de pallier à la pénurie, les pharmacies reçoivent l’autorisation de produire leur propre gel-hydroalcoolique dans le respect des bonnes pratiques.

Concernant les protections individuelles, la loi ordonne la réquisition automatique de l’ensemble des stocks de masques, qu’ils soient détenus par des particuliers ou des entreprises. Cette mesure répond aux nombreuses constatations de vols de masques, de réserves chez des personnes n’en ayant pas l’utilité mais aussi à l’absence criante de réserves de la part de l’Etat (6). Des réserves sont par ailleurs constituées spécialement pour les soignants au sein des pharmacies d’officine, les masques leur étant délivrés sur demande après vérification de leur statut.

Enfin, plusieurs dispositions ont été prises pour prolonger la validité de certaines ordonnances sur décision du pharmacien. Ces prolongements peuvent aller jusqu’à un mois supplémentaire et ne sont possibles que jusqu’au 15 avril. Ces mesures concernent aussi bien la prescription de médicaments que de services ou de matériel médical. Parmi les médicaments, peuvent également être prolongés ceux aux propriétés hypnotiques et anxiolytiques ainsi que des traitements de substitution aux opiacés, l’objectif étant de ne pas compromettre la continuité des traitements en l’absence d’accès à un médecin.

A noter que pour garantir les stocks des pharmacies et sans la possession d’une ordonnance, la vente de paracétamol est limitée à deux boîtes par personne. Enfin la vente par internet de paracétamol, d’ibuprofène ainsi que d’aspirine est interdite.

 

La télésanté mise à l’honneur

La télésanté déjà légalisée depuis 2009 devient avec la procédure de confinement une solution essentielle dans l’assistance des soignants aux personnes malades ne 

se trouvant pas dans un état critique mais nécessitant un suivi régulier.

Pour permettre une meilleure répartition des tâches entre les professionnels de santé, la réglementation donne de nouvelles responsabilités aux infirmiers d’état. Ils peuvent donc tout comme les médecins réaliser le suivi à distance des patients atteints du COVID. Les consultations à distance des sages-femmes sont également facilitées par l’assurance maladie, toujours dans un souci de facilitation du suivi des populations confinées.

 

L’ANEMF suit depuis le début de l’épidémie l’évolution de la législation durant la crise et vous tiendra à jour de l’actualisation de ces mesures. Pour plus d’informations concernant le cas plus spécifique des étudiants en santé nous vous invitons à lire notre article dédié.

Pour toute remarque, demande de précision ou signalement d’erreur, faites-nous en part à communication@anemf.org

 

Annexes

  1. Arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 
  2. Décret n° 2020-260 du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus covid-19
  3. Législation en date du 23 mars 2020 :
    1. LOI n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 
    2. Décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
    3. Arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire 
  4. Avis du comité scientifique : 
  5. https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/dossiers-de-presse/article/covid-19-conseil-scientifique-covid-19
  6. Hôpital militaire à Mulhouse : 
  7. https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/23/coronavirus-voici-a-quoi-ressemble-l-hopital-militaire-installe-a-mulhouse_6034110_3244.html
  8. Pénurie de masques, à qui la faute ? : 
  9. https://www.lepoint.fr/sante/penurie-de-masques-a-qui-la-faute-24-03-2020-2368601_40.php

Maxime Tournier
Vice-Président chargé de l’Enseignement Supérieur
maxime.tournier@anemf.org
07 77 83 49 23

Témoignages : les étudiants de Toulouse face au Covid-19

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Témoignages

Les étudiants de Toulouse face au Covid-19

 

 

Partout en France, les étudiants se mobilisent pour aider les professionnels de santé à lutter contre la pandémie de Covid-19. Dans chaque ville, des projets naissent et les étudiants ne manquent pas de ressources pour apporter leur pierre à l’édifice ! A Toulouse, Emile et Emma témoignent.

 

Premier témoignage : Emile, étudiant en quatrième année

J’étais en période de cours, donc assez tranquille quand les choses se sont un peu accélérées. Une sénior du SAMU nous a appelé à l’aide, littéralement, car la régulation se faisait inonder d’appels en lien avec le covid, et qu’ils avaient besoin de renforts pour tenir le choc.

En 48 heures, nous étions plusieurs centaines de volontaires prêts à renforcer leurs rangs.

Aujourd’hui, 14 étudiants sont présents en permanence en cellule de crise covid pour écouler les appels et inculquer des gestes basiques de santé publique pour freiner la propagation du virus à l’échelle collective.

La manière dont nous avons trouvé autant de bénévoles en un temps si court est absolument incroyable. Tous, de toutes les années confondues, de médecine mais aussi de pharmacie et d’odontologie ont répondu présent.

Nous sommes extrêmement encadrés. Nous avons tous été formés, nous ne prenons que des appels qui ont déjà été régulés (et donc qui sont sans gravité), nous suivons un algorithme écrit et validé par des urgentistes et des infectiologues, et nous sommes en permanence sous la supervision d’un nombre important de médecins séniors, prêts à prendre l’appel au moindre problème.

Vraiment, l’envie d’aider de tous ces bénévoles a énormément touché les séniors, et selon eux, au sauvé le SAMU31.

Nous ne savons pas encore pendant combien de temps nous allons devoir continuer d’assurer cette mission, ni si dans quels autres endroits nous serons appelés en renforts. Je pense cependant pouvoir parler au nom de tous ces étudiants pour dire que nous continueront d’aider là où nous serons le plus utiles, car nous sommes de futurs soignants qui ont à coeur la santé de leurs patients.

 

Emile GARAT
Etudiant en DFASM1 à Toulouse 

 

Deuxième témoignage : Emma, étudiante en quatrième année

Externe de 4e année, j’étais en stage de médecine générale lorsque l’épidémie a commencé. Le vendredi soir en rentrant chez moi, je ne savais pas encore que je n’allais pas revenir le lundi matin. En un WE, les stages d’externat ont été suspendus afin que nous puissions être mobilisables, les cours étaient annulés, et les mesures de confinement étaient prises.

Durant ce  week-end là, un appel aux volontaires a été lancé auprès des étudiants, pour aider le SAMU31 à la régulation. J’y ai répondu rapidement, c’était une occasion de participer à la crise et de mettre à profit le temps qu’il m’avait été donné. Deux jours plus tard, j’étais formée, et régulais déjà mes premiers appels à la cellule de crise Covid du SAMU31. C’était aussi une opportunité de formation et d’expérience pour moi, laquelle j’ai eu la chance de pouvoir participer.

Peu de temps après, l’organisation de l’hôpital était bouleversée, de nouvelles lignes de garde créées spécifiquement dans le cadre de la lutte anti-covid pour répondre à l’afflux de malades ouvraient régulièrement.

Les externes ont été appelés à l’aide pour les remplir, sur la base du volontariat.

Autour de moi, d’autres amis étaient également mobilisés pour aller renforcer les services particulièrement en tension (pneumologie, maladies infectieuses…).

Au final, tout est allé très vite, et en moins de deux semaines nous avons été mobilisés massivement pour répondre aux enjeux que représente cette épidémie. Les externes représentent une aide précieuse pour les services qui ne parviendraient pas à gérer l’afflux de malades sans la mobilisation des étudiants.

 

Emma Angot
Etudiante DFASM1 à Toulouse

 

Des étudiants mobilisés partout en France

Sur tout le territoire, les étudiants se sont portés volontaires par milliers pour aider les professionnels de santé pendant la crise. Se traduisant souvent par de la régulation, elle peut aussi aller jusqu’à la vacation pour des contrats d’aide-soignant, d’IDE ou de brancardier. Cette mobilisation, volontaire, est grandement saluée par les soignants mais aussi les institutionnels.

Si vous souhaitez témoigner, n’hésitez pas à envoyer un mail à communication@anemf.org !

Sarah Zerrouk-Brun
Déléguée à la Communication
sarah.zerrouk@anemf.org
06 35 42 88 66

Roxane Hellandsjö-Prost
Présidente
roxane.hellandsjo-prost@anemf.org
06 74 83 85 16

Covid-19 : quelle mobilisation pour les étudiants en médecine ?

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Covid-19

Quelles formes de mobilisations pour les étudiants en médecine

 

L’épidémie de Covid-19 est maintenant largement répandue en France, monopolise le système de santé entier et est en passe de bouleverser notre quotidien. Face à cette crise, des initiatives ont été prises dans la majorité des CHU mais partout les professionnels de santé ont besoin d’aide, et les étudiants s’engagent naturellement pour apporter leur pierre à cet édifice  qu’est la chaîne de soins. Voici un article qui vous réexplique les différentes définitions et vous explique l’impact de la crise sur les étudiants en médecine. 

 

Introduction : quelques définitions de la mobilisation

Volontariat : État de l’engagé volontaire, de toute personne qui offre ses services par simple dévouement. Ce n’est pas forcément du bénévolat : un étudiant en médecine peut donc se porter volontaire pour aider ses pairs lors de cette crise sanitaire. 

Bénévolat : Est bénévole toute personne qui s’engage librement pour mener une action non rémunérée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel et familial. La différence avec le volontariat est principalement que le volontaire peut recevoir une indemnisation.

Affectation et réaffectation : Il s’agit de déterminer sur quel terrain de stage un étudiant en médecine réalise un stage. Dans le cadre de la crise sanitaire, des terrains de stages peuvent être amenés à être fermés, auquel cas les étudiants seront affectés dans un autre service. 

Assignation : Dans un établissement assurant une mission de service public, à charge pour le directeur de prendre les mesures nécessaires à la continuité de ce service, en dressant “une liste nominative des personnels dont la présence est indispensable” : c’est l’assignation. Un étudiant hospitalier n’est pas assignable selon l’Instruction DGOS/RH4 no 2014-340 du 10 décembre 2014 clarifiant les dispositions réglementaires relatives aux étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie. 

Réquisition : Cf : Article L3110-8 du Code de la Santé Publique

Si l’afflux de patients ou de victimes où la situation sanitaire le justifient, le représentant de l’Etat (ex : le préfet) dans le département peut procéder aux réquisitions nécessaires de tous biens et services, et notamment requérir le service de tout professionnel de santé, quel que soit son mode d’exercice, et de tout établissement de santé ou établissement médico-social dans le cadre d’un dispositif dénommé plan blanc élargi. Il informe sans délai le directeur général de l’agence régionale de santé, le service d’aide médicale urgente et les services d’urgences territorialement compétents et les représentants des collectivités territoriales concernées du déclenchement de ce plan. 

Ces réquisitions peuvent être individuelles ou collectives. Elles sont prononcées par un arrêté motivé qui fixe la nature des prestations requises, la durée de la mesure de réquisition ainsi que les modalités de son application. Le représentant de l’Etat dans le département peut faire exécuter d’office les mesures prescrites par cet arrêté. Depuis la sortie de l’instruction relative aux étudiants en santé, les étudiants en médecine du DFGSM2 au DFASM3 pourront être réquisitionnés. La réquisition est un dernier recours !

 

A présent, voici un rappel succinct de l’impact de la crise du Covid-19 sur les étudiants en médecine : 

 

Les étudiants de 1er cycle 

  • Leurs stages hospitaliers ont été annulés : les étudiants sont donc confinés chez eux 
  • Ils peuvent, s’ils le veulent se porter volontaires pour différentes missions : régulation, faire aide-soignant (s’ils ont validé leur DFGSM2), brancardage, etc. Dans ce cas deviennent vacataires et doivent signer un contrat avec l’employeur (contrat qui cadre les missions et la rémunération). 
  • Dans beaucoup de villes, ils sont bien souvent bénévoles (donc non rémunérés). 

 

Les étudiants de 2ème cycle 

  • La règle est de maintenir les stages des étudiants de 2e cycle (cependant, certaines villes les ont annulés) 
  • Les étudiants peuvent être affectés ou réaffectés dans des services selon les besoins
  • Ils peuvent, s’ils le veulent, se porter volontaires pour différentes missions : régulation, faire aide-soignant, ou infirmier (s’ils ont validé leur DFASM1 et s’ils s’en sentent capables) et dans ce cas deviennent vacataires et doivent signer un contrat avec l’employeur (contrat qui cadre les missions et la rémunération). 

 

Tous les étudiants 

  • Les concours PACES sont reportés à partir de la 3ème semaine de juin, la reprogrammation des concours sera faite selon les facultés.
  • Les ECNi auront lieu du 6 au 8 juillet
  • Tous les étudiants en médecine pourraient être amenés à être réquisitionnés. Un arrêté cadrant la rémunération des étudiants en médecine réquisitionnés est paru ce dimanche 29 mars. Dans celui-ci, vous pouvez retrouver l’indemnité forfaitaire horaire brute des étudiants réquisitionnés (article 3, II. et III), ainsi que les modalités de remboursement des frais de transport et d’hébergement (articles 4 et 6). 

 

L’arrêté en résumé 

Sur le montant de l’indemnité forfaitaire brute :

Pour les étudiants ayant validé le DFASM2 :

  • 24€ entre 8-20h
  • 36€ entre 20-23h et 6-8h
  • 48€ entre 23-6h

Pour les autres étudiants :

  • 12€ entre 8-20h
  • 18€ entre 20-23h et 6-8h
  • 24€ entre 23-6h

 

Le remboursement des frais de transport et d’hébergement sont pris en charge selon les modalités applicables aux déplacements temporaires des personnels civils de l’Etat, et sont versées par la caisse primaire d’assurance maladie du département duquel relève le représentant de l’Etat ayant émis l’ordre de réquisition.

 

Exemples :

  • Tu es en stage dans ton service d’affectation. Tu es payé comme un étudiant hospitalier.
  • Ton stage d’affectation est fermé, tu es en attente de réaffectation. La faculté te réaffecte avant de commencer à réquisitionner, tu es payé comme un étudiant hospitalier.
  • Tu n’es pas censé être en stage, sur une période OFF. Tu peux être réquisitionné, et rémunéré comme précisé dans l’arrêté

 

Les étudiants en période de stage peuvent aussi être rémunérés comme dit dans le décret, quand ils sont réquisitionnés EN PLUS de leur stage (par ex le week-end, hors garde et au-delà des 5/10 demi-journées par semaine en moyenne)

 

Si vous avez des questions, contactez : communication@anemf.org 

 

Sources : 

Roxane Hellandsjö-Prost
Présidente
roxane.hellandsjo-prost@anemf.org
06 50 38 64 94

R2C : la lettre ouverte des étudiants en médecine aux ministres

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R2C

La lettre ouverte des étudiants en médecine aux minstres

 

Ce mardi 7 avril, la Conférence des Doyens des Facultés de Médecine a demandé le report de la réforme du deuxième cycle aux Ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Santé. Suite à cela, les étudiants de toute la France se sont exprimés via des sondages réalisés jeudi 9 avril par leurs représentants locaux. Leurs résultats appellent également à un report d’un an de la R2C que l’ANEMF portera auprès des acteurs nationaux. 

Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte adressée aux ministres Olivier Véran et Frédérique Vidal, leur demandant le report d’un an de la réforme. Pour autant les  travaux en cours sur le statut et la rémunération de l’étudiant hospitalier devront aboutir avant l’été.

Sébastien Villard
Vice-Président chargé des Etudes Médicales
sebastien.villard@anemf.org

Publication du Numerus Clausus 2020

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Publication du Numerus Clausus 2020

Cette nuit sont enfin sortis les chiffres du Numerus Clausus (2020) des différentes formations médicales, après plusieurs relances étudiantes relayées par l’ANEMF auprès des ministères de tutelle.
Ces chiffres sont compris dans l’arrêté correspondant et ont été publiés au journal officiel de la république française.

NC 2018 NC 2019 NC 2020 Différentiel entre 2019 et 2020 Evolution entre 2019 et 2020
Paris V 351 451 351 100 -22%
Paris VI 323 475 295 180 -37%
Paris VII 337 445 337 108 -24%
Paris XI 150 160 220 60 +38%
Paris XII 175 175 230 55 +31%
Paris XIII 153 165 175 10 +6%
Paris Ouest 145 160 200 40 +25%
Aix-Marseille 372 390 405 15 +4%
Amiens 206 215 215 0 0%
Angers 187 190 190 0 0%
Antilles 130 140 155 15 +11%
Besançon 191 205 212 7 +3%
Bordeaux 340 340 340 0 0%
Brest 176 220 191 -29 -13%
Caen 200 200 205 5 +3%
Clermont 196 196 200 4 +2%
Corse 30 30 31 1 +3%
Dijon 229 229 229 0 0%
Grenoble 195 195 200 5 +3%
Guyane 12 20 25 5 +25%
La Réunion 108 110 110 0 0%
Lille Etat 458 458 470 12 +7%
Lille Catho 130 130 140 10 +8%
Limoges 145 145 150 5 +3%
Nancy 308 308 311 3 +1%
Lyon 542 595 655 60 +10%
Montpellier 232 240 280 40 +17%
Nantes 223 223 230 7 +3%
Nice 157 160 190 30 +19%
Nouvelle-Calédonie 13 14 14 0 0%
Poitiers 205 205 212 7 +3%
Polynésie Française 19 19 19 0 0%
Reims 207 207 210 3 +1%
Rennes 220 220 220 0 0%
Rouen 232 232 235 3 +1%
Saint-Etienne 154 170 170 0 0%
Strasbourg 247 252 255 3 +1%
Toulouse 252 267 280 13 +5%
Tours 255 255 275 20 +8%

Concernant la filière médecine, la plupart des facultés sont en augmentation. Cette augmentation est atténuée par la diminution artificielle du NC dans les facultés de Paris V, Paris VI, Paris VII ainsi qu’à Brest qui à elles seules retranchent plus de 400 places au NC total de 2020. La baisse artificielle dans ces facultés s’explique par la mise en place l’année dernière d’expérimentations visant la fin du redoublement, et donc augmentant transitoirement leur NC pour l’année 2019. Celles-ci retombent donc à l’équilibre cette année.

Avec une augmentation cumulée de 21 places par rapport à l’année dernière, le NC 2020 s’inscrit dans une continuité des précédentes années (8811 en 2019, 8209 en 2018, 8124 en 2017…).
Cette évolution est cohérente avec les capacités d’accueil des formations de santé qui, malgré les différentes réformes du 1er et du 2ème cycle n’ont été que faiblement élargies.

Comme pour l’année 2019, plus de 400 étudiants pourront bénéficier des systèmes de passerelles leur permettant d’intégrer les études de médecine autrement qu’avec une PACES. Les capacités d’accueil des études de médecine en additionnant le NC et le reste des capacités d’accueil se portent donc à 9361, soit 47 places de plus que l’année dernière.

2016 2017 2018 2019 2020 Différentiel entre 2019 et 2020 Evolution entre 2019 et 2020
Numerus Clausus 7676 8124 8205 8811 8832 21 +0%
Places complémentaires 60 52 -8 -13%
Passerelles 429 463 34 +8%
Droit au remords 14 14 0 +0%
Total 9314 9 361 47 +0,5%

 

Les résultats concernant les autres filières sont les suivants :

NC 2018 NC 2019 NC 2020 Différentiel entre 2019 et 2020
Maïeutique 991 1033 1039 6
Odontologie 1203 1320 1332 12
Pharmacie 3124 3261 3265 4

Quels impacts de la réforme de la PACES sur le redoublement ?

Malgré la réforme de l’entrée dans les études de santé, le redoublement reste possible pour les étudiants primants pour l’année universitaire 2019-2020 dans les mêmes conditions que l’année précédente. Ceux-ci pourront ré-effectuer une « mini PACES » au sein d’un effectif constitué uniquement de doublants. Cette promotion ne sera pas mises directement en concurrence avec les étudiants des L.AS et du PASS afin de conserver une équité de traitement.
Quant aux étudiants entrant dans ces nouvelles formations promises par la réforme en 2020-2021 :

  • Ceux qui entrent en PASS doivent valider leur année (Moyenne > ou = 10) afin d’obtenir une deuxième chance en L.AS.
  • Ceux entrant en L.AS auront deux chances réparties dans un cycle de licence.

Ainsi la fin du redoublement est belle est bien actée pour les futurs bacheliers. L’accès à deux chances successives restera par contre maintenu dans le nouveau système.

Quelles perspectives pour la réforme ?

L’ANEMF a participé aux groupes de travail ayant mené à cette réforme mais ressort non satisfaite des négociations. La promesse de fin du Numerus Clausus doit rimer avec une hausse de moyens et un véritable travail d’accompagnement et de révision pédagogique. Nous n’avons pas encore eu la preuve d’une réelle volonté d’investissement à cet égard.

Nous exprimons aujourd’hui un grand nombre de vigilances, tant sur le contenu des épreuves de sélection (et notamment des épreuves orales encore floues), que sur les modules d’orientation et de préparation aux épreuves d’admission dont les facultés se sont encore trop rarement saisies.

Nos associations et élus continueront à défendre une réforme juste et ambitieuse dans l’intérêt des étudiants, d’une sélection plus humaine et pertinente, et d’une meilleure prévention des risques psycho-sociaux. Nous espérons que la crise sanitaire traversée aura su réveiller la nécessité pour les pouvoirs publics d’investir dans notre formation dès son entrée.

Pour plus d’information :

L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier

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L’ANEMF et le statut de l’étudiant hospitalier

2014 : la dernière sécurisation du statut 

En 2013, l’ANEMF publie son dossier de presse “Statut, Reconnaissance et Formation des externes”. Ce dossier fait suite à un constat : les textes cadrant le statut de l’étudiant hospitalier sont flous et imprécis, et ne cadrent pas assez les différentes situations que pouvaient rencontrer les étudiants. Les négociations qui suivirent aboutirent à deux choses :

  • Un décret du 24 juin 2014 relatif à modifiant les dispositions du code de la santé publique relatives aux fonctions hospitalières des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie 
  • Un arrêté du  6 août 2015 modifiant l’arrêté du 17 juin 2013 relatif aux modalités de réalisation des stages et des gardes des étudiants en médecine 

Le décret a débuté le travail de sécurisation du statut de l’étudiant hospitalier. Il a notamment cadré la centralisation de la rémunération par le CHU et la création d’une enveloppe MERRI (Missions d’Enseignement Recherche, Référence et Innovation) allouée aux CHU. Cette enveloppe MERRI couvre l’intégralité de la rémunération des étudiants, dont celle des redoublants et triplants ainsi que les gardes. 

Grâce à ce décret, les étudiants ont obtenu notamment : 

  • La centralisation de la rémunération par le CHU
    • Il n’y a plus besoin de faire de nouvelles procédures administratives à chaque changement de terrain de stage ;
  • La rémunération assurée des redoublants ou triplants pour les stages effectués
  • L’officialisation dans les textes réglementaires du statut de Faisant Fonction d’Interne pour le stage d’été post-ECNi
  • Le cadrage par un décret du nombre de gardes à effectuer et du temps de travail
  • Le repos de sécurité après une garde
  • Une indemnité de transport de 130 € pour les stages éloignés
  • La création d’une Commission stages et gardes pour sélectionner les terrains de stages et les lignes de garde pertinentes
  • Une place en Commission Médicale d’Établissement

L’arrêté, quant à lui, double la rémunération des gardes, qui sont passées de 26 à 52 €.

Les nouveaux droits créés, qui ont pour but d’améliorer et de sécuriser le statut de l’étudiant hospitalier, prennent donc effet à partir de la rentrée 2014.

Le bien être des étudiants mis en question

Au premier semestre 2017, l’enquête Santé Mentale Jeunes Médecins est lancée. Elle est réalisée par l’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’INSCCA et l’ISNI.

Cette enquête a mis en avant le mal-être profond, ancré dans les moeurs des soignants d’aujourd’hui et de demain. Chez les étudiants en médecine et les jeunes médecins, 66 % sont victimes d’anxiété, 27,7 % de dépression et 23,7 % d’idées suicidaires dont 5,8 % dans le mois précédant l’enquête.

À la suite de ce constat, le bien-être des étudiants a été placé au premier plan parmi les priorités de l’ANEMF. 

→ Le 16 mars 2018 lors de son Congrès, l’ANEMF lance la Grande Cause Bien-être 2018 avec un discours de son Président Yanis MERAD nommé équivoquement “Il est urgent d’agir pour le bien-être des étudiants en médecine.”, suivi de la mise en place d’une série d’actions autour de cette thématique.

→ En avril 2018, le rapport sur la Qualité de Vie des Étudiants en santé du Dr. Donata Marra est présenté et préconise quinze actions au profit du bien-être des étudiants en santé. Ce rapport a conduit à des engagements forts des ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé sur le bien-être des étudiants en santé.

→ En mai 2018, la plateforme DFASM dédiée au statut de l’étudiant hospitalier est lancée par l’ANEMF, afin de permettre aux étudiants hospitaliers de s’exprimer sur leur statut afin de mettre en avant des axes d’évolution. Celles-ci ont été synthétisées dans un dossier de presse sur le statut et les conditions de travail des étudiants hospitaliers.

Le lancement de la Grande Cause 2019 : Précarité

Pour le bureau suivant de l’ANEMF, le statut de l’étudiant hospitalier, au coeur des études de médecine, reste une des priorités majeures. En effet, les situations de non-respect des droits s’accumulent, et les conditions d’études sont de plus en plus contestées dans les différentes facultés et CHU. 

Pendant le mandat de Loïc Lemoine, Vice-Président chargé des Affaires Sociales de l’ANEMF 2018-2019, sont publiés les guides de “Passage à l’externat” et des “Droits et Devoirs de l’étudiant hospitalier”. Peu après la parution de ces guides est adoptée à l’ANEMF une contribution regroupant les propositions d’évolutions du statut de l’étudiant hospitalier. 

En parallèle, une enquête et un état des lieux sont lancés :

L’Enquête Précarité est diffusée parmi les étudiants en médecine pendant deux mois, du 26 février au 26 avril 2019. Cette enquête avait pour but de recenser la situation financière des étudiants en médecine, et de voir l’impact de la rémunération des étudiants hospitaliers sur leur mode de vie, les évolutions que celle-ci amenait dans la vie des étudiants en médecine. 

L’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier fut quant à lui complété au fur et à mesure de l’année par des référents élus étudiants de chaque faculté. Ce dernier avait pour objectif de recenser le respect et surtout le non-respect des droits dans les différents établissements de formation des étudiants en médecine.

31 octobre 2019 : La présentation des résultats

À la rentrée 2019, l’Indicateur du coût de la rentrée 2019 de l’ANEMF montrait une augmentation des frais de rentrée pour les étudiants hospitaliers. Achat des référentiels de connaissances ou souscription à des organismes de préparation privés pour tenter de pallier aux lacunes de formation des facultés, la préparation au concours des Épreuves Classantes Nationales informatisées, ou ECNi, coûte cher. 

Durant le début de l’année universitaire, les résultats de l’Enquête Précarité et de l’État des lieux des droits de l’étudiant hospitalier sont analysés, et les rapports les détaillant sont écrits. Les chiffres ont été dévoilés progressivement via des communications sur les réseaux sociaux, avant d’être présentés au Week-end de Rentrée de l’ANEMF le jeudi 31 octobre, devant les étudiants et institutionnels présents.

Vous pouvez retrouver tous les résultats de cette enquête et de l’état des lieux dans les rapports correspondants, et la synthèse des ces deux documents dans le dossier de presse !

 

La grève pour l’hôpital public

Le 3 Novembre 2019, l’Assemblée Générale de l’ANEMF a voté une motion de mobilisation, qui a permis à la structure de poser un préavis de grève pour les étudiants hospitaliers. Les demandes de l’ANEMF dans ce mouvement peuvent être retrouvées dans ce manifeste de positions. Les étudiants hospitaliers et l’ANEMF étaient tous présents à la manifestation du 14 Novembre pour l’hôpital public, à Paris et dans toute la France.

 

Le mouvement de protestation s’est poursuivi, jusqu’à la présentation du plan d’urgence de l’hôpital public du gouvernement le 20 Novembre. Mais ce plan pour l’hôpital n’est pas satisfaisant. En effet, aucune mention n’est faite, par exemple, des dépenses structurelles que l’hôpital public doit mener afin d’accueillir décemment les près de 60.000 étudiants et internes qui arpentent chaque jour ses couloirs. Ce plan ne résout pas le problème majeur d’attractivité de l’hôpital public, et fait des étudiants les grands oubliés de ces annonces. Les étudiants hospitaliers, les internes et l’ANEMF étaient donc encore une fois présents à la manifestation pour l’hôpital public du 5 décembre.

Le 15 décembre, lors d’une interview accordée au magazine What’s Up Doc, la ministre Agnès Buzyn précise ceci en parlant de la réforme du deuxième cycle : “Je souhaite également souligner que cette refonte du 2e cycle sera aussi l’occasion de repenser le statut et l’indemnisation des étudiants en médecine.

Suite à ces propos, nous espérons que les mesures attendues soient ambitieuses et que la revalorisation salariale soit à la hauteur de la considération que le gouvernement accorde à notre formation

Durant l’année 2020, les négociations autour des évolutions du statut de l’étudiant hospitalier se poursuivent, afin d’obtenir un respect, une sécurisation et une revalorisation de ce statut touchant tous les étudiants en médecine !

 

Les promesses d’Agnès Buzyn et Olivier Véran

Le 13 février 2020, Mme la Ministre Agnès Buzyn écrit une lettre à destination des étudiants hospitaliers. Dans celle-ci, différents engagements sont pris :

  • Publication d’une instruction rappelant les droits des étudiants hospitaliers à destination des établissements de santé ;
  • Réalisation par les Agences Régionales de Santé d’un état des lieux des conditions d’étude et de travail des étudiants hospitaliers et d’en assurer le suivi ;
  • Finalisation de la réforme du deuxième cycle ;
  • Revalorisation de la rémunération des étudiants hospitaliers concernés par la réforme.

Le 15 février 2020, Agnès Buzyn annonce sa démission de son poste de Ministre pour aller candidater à la mairie de Paris. C’est Olivier Véran, député de l’Isère, qui devient le nouveau Ministre des Solidarités et de la Santé.

Le 21 février, au congrès de l’ISNAR-IMG à St-Étienne, Mr le Ministre Olivier Véran a affirmé suivre les engagements de sa prédécesseur.

 

La crise sanitaire et le début du Ségur de la Santé

La crise sanitaire du Covid-19 a montré la forte mobilisation des étudiants en médecine tout au long de la crise, que ce soit en stage ou pour remplir des fonctions d’infirmiers, d’aide-soignant, de brancardier ou d’agent de régulation médicale. 

Face à la puissance de la mobilisation de l’ensemble des professionnels de santé durant la crise, Emmanuel Macron a d’abord annoncé un plan de réinvestissement massif dans l’hôpital public le 25 mars 2020, puis le versement d’une prime à destination de l’ensemble du personnel mobilisé face à la crise. 

Les étudiants ont été inclus dans les bénéficiaires de la prime, et toucheront donc 500 ou 1.500 € selon le lieux de leur mobilisation, s’ils répondent aux critères.

Emmanuel Macron et Olivier Véran ont ensuite lancé une grande concertation sur le système de santé, surnommée le “Ségur de la Santé”, qui débute le 25 mai 2020. Cette concertation part du constat que la stratégie “Ma Santé 2022”, ligne directrice de la politique de santé depuis 2 ans maintenant, est insuffisante. Elle se base sur 4 piliers : Attractivité, Investissement, Gouvernance et Approche par territoire.

Ce Ségur de la Santé débutera dès le 25 mai prochain par une concertation express pour la revalorisation salariale des personnels médicaux et paramédicaux. Cette concertation doit donc inclure les étudiants hospitaliers, et aboutir sur une revalorisation de leur rémunération.

 

 

Rédigé par : 

Vincent Borgne, Vice-Président chargé des Affaires Sociales

vincent.borgne@anemf.org


Lettre ouverte – Les étudiants hospitaliers demandent un nouveau souffle

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Lettre ouverte à Monsieur le ministre Oivier Véran

Ségur de la Santé : les étudiants hospitaliers demandent un nouveau souffle

Paris le 19 mai

Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé,

Le 25 mai prochain, votre Ministère lancera le Ségur de la Santé qui fait le voeu de poser les premières pierres de la refondation du système de santé de demain. Lors des concertations, les questions d’attractivité, d’investissement, de gouvernance et d’approche territoriale seront débattues. L’​ANEMF accueille positivement ces annonces et demande à être intégrée aux concertations. Afin de dessiner le paysage de la santé de demain, les attentes des futurs médecins doivent impérativement être écoutées.

À bout de souffle. Les soignants ne cessent d’alerter depuis de nombreuses années sur l’état déplorable de l’hôpital public que la crise sanitaire du CoViD-19 n’a fait qu’empirer.

À bout de souffle. De récentes études (1) le montrent : un médecin sur deux est victime de souffrance au travail. Du côté des étudiants, le constat est tout aussi alarmant : 24 % des répondants de l’Enquête Santé Mentale Jeunes Médecins (2) ont déclaré avoir eu des idées suicidaires au cours de leur formation. La souffrance des professionnels de santé ne doit plus être réduite à des séries de promesses sans concrétisation. Le recrutement de plus de personnel soignant, la modification des pratiques managériales, l’accès aux services extra professionnels assuré pour l’ensemble des personnels, dont les étudiants, sont nécessaires pour restaurer la qualité de vie au travail des soignants. L’accompagnement des étudiants doit être enfin une priorité par un
investissement suffisant et durable dans le Centre National d’Appui à la Qualité de Vie des Étudiants en Santé et dans le déploiement de structures d’accompagnement locales.

À bout de souffle. La gestion administrative des moyens financiers, humains et matériels a mis à mal la qualité des soins et la sécurité du personnel. Nous appelons à repenser la gouvernance hospitalière à la faveur d’un système respectueux de l’avis des professionnels médicaux, paramédicaux, des représentants des étudiants et des usagers, symbole d’une véritable démocratie sanitaire. La question de l’attractivité des carrières hospitalières devra être posée sur la table des concertations. Il faut permettre une valorisation salariale des missions d’enseignement, d’encadrement et de recherche ainsi que du travail en équipe pluridisciplinaire. Cette valorisation devra s’accompagner de la création d’équipes universitaires au sein des territoires permettant le partage de ces missions essentielles à la santé et la formation des professionnels de santé de demain.

À bout de souffle. Les économies sur le dos de la santé de la population et des soignants ne seront plus acceptables. Un réel investissement est indispensable pour permettre à notre système de santé de se relever. La tarification à l’activité doit laisser sa place à un financement mixte favorisant la coordination, la qualité et la sécurité des soins. Les initiatives de regroupement de professionnels de santé doivent être facilités administrativement et soutenues financièrement. La revalorisation salariale de tous les professionnels de santé, dont les étudiants hospitaliers, est indispensable pour restaurer
l’attractivité et la force de notre système de santé.

Monsieur le Ministre, c’est au sein de ce système de santé à bout de souffle que nous, étudiants hospitaliers, évoluons au quotidien et participons à la prise en charge des patients. Nos droits ne sont pas respectés, notre rémunération est dérisoire. Ce sont également nous qui, en tant qu’étudiant hospitalier, faisant fonction d’aide-soignant, infirmier, brancardier ou encore assistant de régulation médicale, avons instantanément répondu présents durant l’épidémie du CoViD-19. Nous nous sommes mobilisés pour venir en aide à un système de santé en crise. Négligeant souvent notre formation, notre bien-être et notre sécurité, nous avons porté assistance aux équipes soignantes dès que les besoins se sont exprimés.

Soucieux des conditions de formation et d’indemnisation des étudiants hospitaliers, vous avez réaffirmé en février dernier les promesses de votre prédécesseure, le Pr Agnès Buzyn, en annonçant une sécurisation du statut et une revalorisation de la rémunération des étudiants hospitaliers pour la rentrée 2020. Notre mobilisation durant ces deux derniers mois de crise sanitaire n’a fait que remettre en lumière, auprès de l’ensemble de la population notre investissement, mais aussi notre précarité : la sécurisation et la revalorisation conséquente du statut de l’étudiant hospitalier sont désormais urgentes ! Au vu de nos missions et de notre engagement quotidien, nous ne pouvons plus tolérer d’être payés 1,29€ brut de l’heure, soit trois fois moins que les autres étudiants stagiaires de l’enseignement supérieur.

Monsieur le Ministre, nous ne voulons pas hériter demain d’un système de santé éreinté. Nous exigeons un nouveau souffle !
C’est pourquoi nous souhaitons faire partie intégrante de la concertation à venir, et demandons, en ce qui concerne la question des conditions de travail des étudiants hospitaliers :

  • La revalorisation de la rémunération des étudiants hospitaliers, à hauteur de 390 € net mensuel minimum ;
  • La publication d’une instruction à destination des établissements de santé, rappelant les droits des étudiants hospitaliers ;
  • L’élaboration d’un état des lieux des conditions d’étude et de travail des étudiants hospitaliers et de sanctions en cas de non-respect par les établissements.

À l’heure où l’attractivité des carrières hospitalières est en berne, où les conditions de travail et de rémunération des soignants, dont celles des étudiants, sont décriées de tous, où les questions d’accès aux soins occupent le débat public, les médecins de demain doivent être écoutés par les pouvoirs publics. Nous demandons à votre Ministère de reconnaître notre engagement, et exigeons des réponses à la hauteur de nos espérances.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux,


(1) Ziad Kansoun et al, Burnout in French physicians: A systematic review and meta-analysis, J Affect Disord​, 1;246, 2019
Mar, 132-147.
(2) https://www.anemf.org/wp-content/uploads/2019/10/enquetesantementale.pdf

Roxane HELLANDSJÖ-PROST
Présidente
presidence@anemf.org

Sébastien VILLARD
Vice-Président chargé des études médicales
em@anemf.org

CdP – Ségur de la Santé : les 20 propositions de l’ANEMF

CdP – Pourquoi faire gratuit quand on peut faire du profit ?

Contrinution Grand Age, Perte d’Autonomie

Dossier de Presse : Enquête conditions de stage et d’études pendant la crise Covid_19

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